Où sont les pères ? / Par Tijane BAL

Pas sûr que le problème, s’il en est un, concerne également tout le monde sous toutes les latitudes. Il paraît qu’il n’y a plus de pères et qu’il ne subsiste que des papas.

Le papa est un père volontairement descendu de son piédestal pour devenir un père copain, un père cool. Ce « déclassement » volontaire ne plaît pas trop à un philosophe, naguère de gauche. Mais ce n’est pas le sujet.

A-t-il raison de poser le problème, de considérer qu’un père devenu papa risque de n’être plus un repère pour son ou ses enfants au moment où ils pourraient en avoir besoin. Est-il bon qu’un parent-père ou mère- gomme la frontière générationnelle tracée par l’ordre naturel des choses ?

La question vaut dans une certaine mesure pour la relation enseignant-élève. Le parent copain n’est-il pas aussi un parent qui, secrètement, refuse de vieillir et s’obstine à vouloir conjurer l’imparable. Les sociologues appelleraient « régression » les expressions de cette inclination : l’habillement jeune, le parler jeune par mimétisme. Sans célébrer l’ère de la puissance paternelle, n’ y aurait-il pas un ajustement de balancier à opérer ?

Ce n’est pas de pères autoritaires qu’il devrait être question mais de pères conservant une petite dose d’autorité dans l’intérêt des enfants eux-mêmes. Réac que tout cela ? Possible. Est-il vrai que « les parents ont été des enfants alors que les enfants ne sont pas encore des parents? »  Par nature !

Tijane BAL pour Kassataya.com

 

 

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