Depuis l’élection de Donald Trump en novembre 2016, des journalistes du Washington Post ont analysé 28.000 articles de la presse locale afin de recenser tous les cas de harcèlement scolaire au cours desquels les harceleurs et harceleuses s’étaient inspiré de l’idéologie du président américain. Plus de trois cent fois, des élèves ou membres du personnel scolaire ont utilisé les mots du président pour s’en prendre à d’autres élèves. Dans les trois quarts des incidents, les élèves visés étaient hispaniques, noirs et musulmans.
Depuis novembre 2016, chaque semaine, presque deux incidents de ce genre ont été mentionnés dans les médias. Mais comme la plupart des cas de harcèlement soclaire ne sont pas couverts par la presse, le nombre est probablement beaucoup plus élevé.
Parmi les exemples cités, il y a deux élèves de maternelle qui ont dit à un garçon latino que Trump le renverrait au Mexique, des lycéens du Maine qui ont lancé «interdisez les musulmans» à une élève portant le foulard (une référence au décret migratoire antimusulman instauré par Trump) ou encore un garçon de 13 ans dans le New Jersey qui a frappé un élève d’origine hispanique (ainsi que sa mère) après lui avoir dit de retourner «de l’autre côté du mur».
Les journalistes ont interviewé une lycéenne d’origine mexicaine dans l’Idaho qui a dû changer de lycée parce qu’elle était harcelée: «C’est bien pire depuis que Trump a été élu. Ils entendent [ces mots]. Ils pensent que ça ne pose pas problème. Le président le dit …alors pourquoi pas eux ?»
Contactée par le Washington Post, la porte-parole de la Maison-Blanche a rétorqué que l’administration Trump était engagée dans la lutte contre le harcèlement scolaire et cité l’initiative de la première dame Melania Trump, «Be Best», un programme régulièrement tourné en dérision tant le comportement de son mari – connu pour ses insultes – ne correspond pas à un idéal de respect mutuel.
Selon un sondage effectué en 2016 auprès de milliers de professeur·es par une association antiraciste, 476 élèves ont dit «construisez le mur», en référence au slogan de Trump, et plus de six cent ont parlé d’expulsion pour intimider des camarades à l’école.
Repéré par Claire Levenson
Repéré sur Washington Post
Source : Slate (France)
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