Les Mauritaniens se rendent aux urnes ce samedi après deux semaines de campagne des 25 partis qui vont se disputer les 176 députés, 15 conseils régionaux et 238 conseils municipaux. Le premier scrutin de Ould Ghazouani depuis son élection en 2019 sous la haute surveillance des observateurs de l’Union africaine.
Ce déplacement des observateurs africains s’inscrit dans la démarche rituelle de l’organisation panafricaine pour un regard mais neutre sur les élections. Les observateurs ne s’attendent pas à grand-chose sur une quelconque révélation de tricherie politique ou fraude après ce scrutin. Ce qui est sûr c’est que les autorités de Nouakchott ont doublé cette surveillance électorale par des observateurs nationaux issus des juges mandatés par le conseil constitutionnel, de la CENI et de la CNDH traduisant ainsi l’exclusion de l’observatoire national indépendant réclamé par l’opposition. Ce triple scrutin est un véritable test pour Ould Ghazouani pour retrouver sa majorité absolue à l’Assemblée pour poursuivre les réformes engagées depuis 2019 avec la présidentielle 2024 en ligne de mire.
Les Mauritaniens se rendent aux urnes donc ce samedi pour renouveler leur confiance ou pour changer en donnant plus de poids à l’opposition pour mettre fin aux réformes impopulaires notamment sur le nouveau système éducatif considéré comme une accélération de l’arabisation et la nouvelle politique agricole qui fait de l’accaparement des terres agricoles de la vallée une priorité. Au regard de la bonne campagne de l’opposition c’est un scrutin à haut risque.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 mai 2023)
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