La Nasa enverra une femme et un Afro-Américain autour de la Lune en 2024, une première

Après le succès de la mission sans équipage Artemis I en décembre 2022, la suivante emmènera quatre astronautes nord-américains en orbite lunaire, pour la première fois depuis 1972.

Courrier international  – La Nasa – associée à l’Agence spatiale canadienne – a annoncé lundi 3 avril les noms des quatre astronautes qui effectueront un vol spatial autour de la Lune l’année prochaine – sans toutefois y atterrir. Il s’agira des Américains Christina Hammock Koch, Victor Glover et Reid Wiseman, et du Canadien Jeremy Hansen, rapporte la radio publique américaine NPR.

Le groupe volera à bord du vaisseau spatial Orion de la Nasa dans le cadre du programme Artemis, qui vise à ramener les astronautes à la surface de la Lune pour la première fois depuis plus de cinquante ans, puis à y établir une présence à long terme. La finalité étant d’envoyer des humains sur Mars, à l’horizon 2040.

Le commandant de la mission, l’expérimenté Reid Wiseman, ainsi que ses deux compatriotes, connaissent déjà l’espace pour être resté à bord de la Station spatiale internationale (ISS), mais le canadien Jeremy Hansen effectuera là son premier vol spatial. Le décollage est prévu pour novembre 2024 au plus tôt, mais il est toujours possible qu’il prenne du retard. La mission, qui durera une dizaine de jours, fera office de dernier test avant le retour d’humains sur le sol lunaire.

Un équipage qui reflète la société

“Les astronautes de 2023 sont très différents de ceux de l’époque où les États-Unis faisaient la course avec l’Union soviétique pour être les premiers à aller sur la Lune”, note le New York Times. Au cours du programme Apollo, de 1961 à 1972, les vingt-quatre astronautes qui se sont envolés vers la Lune – parmi lesquels douze ont posé le pied à sa surface – étaient tous des hommes blancs américains, remarque le quotidien. “Cette fois, le groupe reflète un pan beaucoup plus large de la société.”

Christina Koch sera la première femme, Victor Glover le premier Africain-Américain et Jeremy Hansen le premier non-Américain à voyager aussi loin. “Est-ce que je suis enthousiaste ?” a demandé, de façon rhétorique, Christina Koch, âgée de 44 ans, lors de la conférence de presse organisée par la Nasa à Houston, au Texas. “Absolument, mais je vous retourne la question. Car ce qui m’enthousiasme le plus, c’est d’emporter avec nous votre engouement, vos aspirations, vos rêves lors de cette mission Artemis II.”

Victor Glover, qui avait déjà été le premier Noir à se rendre dans l’ISS, a de son côté déclaré que la diversité était “un objectif important de l’agence spatiale”, insistant sur le fait qu’elle se serait de toute façon produite “de façon naturelle”. En s’affichant ainsi, la Nasa espère “consolider son soutien” politique et public, dont elle aura besoin pour “préparer ses prochains vols”, analyse le Washington Post. “L’attention du Congrès et du peuple américain est souvent capricieuse, surtout lorsqu’il s’agit d’exploration spatialeMême au plus fort de l’ère Apollo, les sondages ont montré que l’intérêt des gens s’est rapidement estompé après le premier alunissage et qu’ils se demandaient pourquoi l’argent n’était pas dépensé pour des projets plus près de chez eux”, rappelle le quotidien de la capitale.

Vers la Lune et au-delà

La fusée SLS n’a été utilisée qu’une seule fois jusqu’à présent, lors de la mission Artemis I en décembre 2022. Elle avait propulsé la capsule Orion, vide, vers la Lune lors d’une mission test d’un peu plus de vingt-cinq jours. La capsule était retournée sur Terre avec succès.

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Source : Courrier international

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