Le président mauritanien vient de réussir en 3 ans de gouvernance à anesthésier l’opposition par le jeu de l’apaisement politique et de la concertation pour faire passer le dialogue politique et une des plus grandes réformes sur l’éducation.
C’est la naïveté de l’opposition qui est pointée du doigt et qui a cru d’abord à l’apaisement du climat politique sous la forme d’une normalisation qui s’est traduite par des audiences fréquentes des leaders au palais de Nouakchott. Ould Ghazouani s’est montré surtout un bon joueur de poker avec le dialogue politique transformé volontairement en concertation politique par l’Intérieur pour ouvrir la voie vers des élections que le nouveau parti INSAF va contrôler avec une nouvelle CENI acquise à sa cause.
La méthode de la concertation a également payé pour l’une des grandes réformes du gouvernement. La loi d’orientation sur la réforme du système éducatif est passée comme une lettre à la poste au parlement avec l’aval du chef de l’exécutif relayé par le haut conseil de l’éducation.
L’opposition n’a pas tiré ainsi les leçons du passé en reproduisant les mêmes divisions entre les pro pour des personnalités politiques et les antis pour des personnalités indépendantes des partis politiques.
Avec une CENI présidée par une personnalité de l’ancien régime du génocidaire Ould Taya c’est le deuxième échec de l’opposition après trois années de gouvernance de Ould Ghazouani. Les leaders de l’opposition risquent de payer cette cécité politique en 2023 avec la présidentielle 2024 en ligne de mire. Il ne suffit pas de s’opposer il faut agir. Les Mauritaniens ne reconnaissent plus leurs opposants.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 novembre 2022)
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