Après leur boycott au concours de recrutement du ministère de la santé, les médecins spécialistes durcissent le mouvement en descendant dans la rue pour réclamer l’embauche des chômeurs qui perdurent.
Un paradoxe mauritanien incompréhensible dans un pays qui manque cruellement de médecins et d’infirmiers et de sage-femmes. Une anomalie du ministère de la santé dont le budget 2023 est en nette hausse pour faire face à un déficit chronique du personnel de la santé en particulier des médecins spécialistes et à l’impact du covid-19 depuis 2020.
La colère des manifestants cette semaine à Nouakchott traduit un ras-le-bol des médecins spécialistes en chômage qui réclament leur recrutement en réponse des besoins pressants des hôpitaux de la capitale et de l’intérieur. Le recrutement partiel en cours par le ministère de la santé semble ne pas suffire pour démobiliser les manifestants qui entendent durcir le mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Par ailleurs, la réduction du nombre de dentistes dans un concours organisé par le ministère, les mesures de dissuasions pour les récidivistes vendeurs et distributeurs des médicaments périmés et les mesures laxistes concernant la vente par les commerçants des produits périmés, viande, lait et sucre sont autant de griefs contre la politique de santé publique à reculons.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 octobre 2022)
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