Le remaniement ministériel léger intervenu cette semaine à Nouakchott à la surprise des observateurs, est considéré par les observateurs comme une volonté du président Ould Ghazouani de passer à la vitesse supérieure de ses réformes sur l’éducation, l’élevage et l’emploi.
Le limogeage du ministre de l’Education nationale Adama Bocar Soko est interprété comme un changement aux allures de retour à la normalité du système. Derrière la nomination de Ould Mohamed Lemine les observateurs s’interrogent sur la pression de l’aile nationaliste arabe à la présidence pour ne pas répéter l’expérience de 1979 avec un ministre négro-mauritanien qui applique la réforme du système éducatif.
A la veille de la rentrée scolaire c’est certainement le moment de procéder à des changements nécessaires et rapides comme également dans le secteur de l’élevage et de l’emploi qui n’arrivent pas à décoller malgré des milliards investis dans le cadre du programme prioritaire de Ould Ghazouani.
En l’espace de peu de temps les trois départements ministériels sont visés par le président mauritanien qui semble faire de l’instabilité une roue de secours pour faire de l’ancien du neuf, un marqueur de sa gouvernance depuis 2019.
La chute de Soko Bocar enseigne que, les « nègres zéro » de la république sont souvent utilisés comme des éponges avant d’être jetés sauf les indispensables comme le puissant ministre de l’Economie Kane Ousmane dont les compétences sont indispensables pour renflouer les caisses de l’Etat et trouver des investisseurs étrangers pour la mise en valeur des terres agricoles de la vallée utile.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 28 septembre 2022)
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