Mauritanie : le haut conseil de la jeunesse dans le collimateur des observateurs

Le Haut conseil de la jeunesse dont les membres viennent d’être nommés par Ould Ghazouani ne fait aucun doute qu’il est dans le sillage du haut conseil de l’Education c’est-à-dire une institution proche du pouvoir. La nouvelle équipe s’apparente à la relève du nouveau parti INSAF.

Ce n’est pas une vue de l’esprit des observateurs mais la triste réalité d’une institution composée dans sa majorité de fils ou de filles d’élus et de ministres du régime de Ould Ghazouani. Le Haut conseil de la jeunesse est ainsi un laboratoire d’idées et de formation idéologique des jeunes. Nommée par le président mauritanien, la présidente du Haut conseil, fille d’un ancien sénateur n’a aucune marge de manœuvre encore moins apporter un nouveau souffle à cette jeunesse divisée longtemps reléguée au second plan sauf pour les élections.

C’est la catégorie très touchée par le chômage et qui manque de formation professionnelle en particulier.  Ces nouveaux jeunes du conseil qui constituent la crème du régime sont appelés à diriger demain le pays et contrôler le part INSAF. Fort de ses pouvoirs Ould Ghazouani multiplie des institutions étatiques qu’il contrôle.

Après le Haut conseil de l’Education, le Haut conseil de la jeunesse pour renforcer le vivier de l’oligarchie militaire. Autrement dit la main basse sur les leviers de gouvernance en excluant une partie de la jeunesse.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste