La SNM, la société nationale industrielle et minière vient d’annoncer plus de 7 millions de tonnes de minerais déjà vendus en 7 mois. Une performance du fleuron de l’industrie mauritanienne qui représente plus de 98 pour cent des prévisions 2022.
Cette avance sur le calendrier de la vente de la SNIM est une bonne nouvelle pour la société rassurée de tenir sa promesse de produire plus de 13 millions de tonnes en 2023. Et pour le personnel qui s’attend à une autre augmentation des salaires.
C’est une bonne nouvelle pour l’économie et pour Ould Ghazouani à quelques mois du renouvellement des députés maires et conseillers régionaux. Une bouffée d’oxygène pour le budget de l’Etat largement déficitaire et qui fait craindre une crise financière.
En 2021 les minerais de fer représentaient plus de 72 pour cent des exportations totales de la Mauritanie soit plus de 2 milliards de dollars faisant du pays le 15ème producteur mondial et le 2ème en Afrique derrière l’Afrique du Sud. Avec cette performance, l’inflation pourrait être stabilisée à 6 pour cent et une croissance économique à plus de 6 pour cent en 2023 et 2024.
De quoi donner de l’espoir pour un retour d’une dette modérée. Ce bond en avant du fleuron de l’industrie mauritanienne résulte en particulier de la diversification de ses marchés de production avec en toile de fond le rapprochement avec l’Algérie avec la signature d’un contrat d’achat à long terme de la société TOSYALI et également grâce à l’ouverture au marché européen.
Cette bonne santé des poumons de l’économie intervient à un moment difficile où les Mauritaniens sont confrontés à des inondations. Les observateurs s’interrogent sur l’absence jusqu’ici de solidarité de la SNIM aux sinistrés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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