Le G5 Sahel est une histoire ancienne depuis 2022 date du retrait du Mali à la suite de son différend avec la France. Les derniers soldats français qui viennent de quitter le Nord du pays consacrent définitivement la mort de Barkhane dans le pays de Sundiata Keita.
Ce départ français par la petite porte intervient à la veille d’une grande manifestation à Niamey contre la présence militaire de Paris. Cette poche de résistance contre Barkhane au Sahel est un deuxième avertissement à l’Elysée qui a transféré le dispositif au Niger dont le président est un fidèle élève de la françafrique qui devra désormais tenir compte du sentiment anti-français de son peuple qui commence à gagner du terrain.
Les observateurs s’inquiètent sur cette possibilité de contagion malienne qui risque de faire capoter le redéploiement de Barkhane et au-delà de fragiliser davantage le G4 Sahel et de ce qui reste de la force conjointe et la MINUSMA en quête de mobilité dans cette bande sahélo-saharienne occupée de plus en plus par les alliances des groupes Jihadistes, Al Qaeda et l’Etat Islamique dont les attaques meurtrières dépassent les trois frontières ( Mali-Niger-Burkina) jusqu’au golfe de Guinée en particulier le Bénin.
Après 9 ans de présence militaire au Mali sur fond d’un bilan mitigé avec 59 soldats tués et un milliard d’euros par an du contribuable français, la France n’est pas à l’abri d’une seconde expérience amère au pays de l’uranium. Après l’or au Mali, la Russie pourrait être intéressée par cette énergie atomique poumon de l’économie nigérienne. Kremlin en embuscade au Sahel.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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