Le président mauritanien est en train de gagner son difficile pari de gouvernance propre. Le rattachement de l’Inspection générale de l’Etat à la présidence commence à porter ses fruits avec la restitution en cours à l’Etat de 2,7 milliards d’ouguiyas dont certains sont en prison.
Des résultats encourageants mais encore insuffisants pour les observateurs qui pointent que beaucoup de prévaricateurs de l’administration centrale ne sont pas traduits devant le tribunal pour des raisons de proximité avec le régime de Ould Ghazouani.
Les révélations sur les fausses factures estimées à 7 milliards et les erreurs de gestion à 3 milliards d’ouguiya constituent une goutte dans l’océan dans une administration où cohabitent de forces clientélistes des marchés publics de gré à gré en majorité non transparents. La corruption apparaît ainsi à un niveau très élevé au sein de l’administration même dénoncé par la cour des comptes.
Ces résultats sont le fruit de 16 inspections sur 19 de l’IGE dont l’objectif principal est de restituer tous les biens volés à l’Etat. C’est un premier bilan qui relance la décennie de Ould Aziz dont certains biens saisis dépassent 50 millions de dollars. Ould Ghazouani est sans doute en train de gagner le difficile pari de la gouvernance propre à la veille des élections de 2023.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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