Le gazole à plus de 11 ouguiyas et l’essence à 13 ouguiyas, c’est l’une des mesures les plus impopulaires depuis la formation du dernier gouvernement de Ould Bilal. Cette hausse du prix du carburant continue de susciter des réactions unanimes sur les réseaux sociaux, les rédactions nationales et au sein de l’opposition et de la société civile.
Face à la crise internationale qui résulte de la guerre en Ukraine, le gouvernement mauritanien fait le choix économique d’augmenter les prix du carburant. Les Mauritaniens payent plus cher que leurs voisins sénégalais maliens et marocains qui vont à la pompe avec 6 ouguiyas 20 ou 60 le litre.
Ce mécontentement populaire s’est traduit au lendemain de cette hausse des prix par des manifestations à Nouakchott contre le gazole qui passe à 11,50 ouguiyas le litre et 13 ouguiyas. Par ricochet c’est le prix du transport qui grimpe à 30 pour cent pénalisant ainsi les citoyens les plus démunis qui paient la mauvaise gestion du secteur des hydrocarbures, lourd héritage d’une décennie de corruption même au plus haut sommet de l’Etat.
C’est le secteur qui bénéficie moins de la compétence des cadres mauritaniens et de la réforme engagée par le président Ould Ghazouani depuis 2019. Les abus sont nombreux. La restructuration du secteur du pétrole s’impose d’ici 2024. A défaut le carburant coûtera encore plus cher même avec les subventions de l’Etat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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