Mauritanie : secousse sociale du gouvernement de Ould Bilal à l’index

Le gouvernement mauritanien vient d’être secoué par une augmentation du carburant qui s’ajoute à la hausse des prix des denrées alimentaires. Et depuis un mois les populations de la ville de Kankossa au Sud du pays manquent d’eau à l’instar de la capitale en plus des coupures intempestives d’électricité. La liste est longue des problèmes auxquels sont confrontés les Mauritaniens.

 C’est l’incapacité du gouvernement à faire face aux principales préoccupations des citoyens qui est pointée du doigt par les observateurs après trois années de gouvernance de Ould Ghazouani. Le gouvernement ne maîtrise plus la gestion des crises sociales. En augmentant le prix du gazole et de l’essence qui passe respectivement à 11 ouguiyas 5 et 13 ouguiyas ce sont les automobilistes et les entreprises qui sont pénalisés. Et pourtant le gouvernement avait annoncé une quantité suffisante de carburant sur le marché national et un regard sur les prix.

En réalité l’Etat minimise la crise internationale qui n’affecte pas seulement le secteur énergie mais aussi agricole avec une pénurie en perspective de l’engrais qui risque de coûter très cher à la campagne agricole déjà confrontée aux intempéries qui ont détruit les cultures rizicoles du Gorgol et les palmeraies en Adrar.

C’est également la sonnette d’alarme lancée depuis un mois par les populations de Kankossa qui manquent cruellement de l’eau au point que les femmes vont jusqu’à 7 km pour chercher le liquide précieux. Un double calvaire pour les agriculteurs et éleveurs de l’Assaba. Cette indifférence des collectivités locales est révélatrice d’un pouvoir qui tourne le dos aux préoccupations principales des citoyens.

A cela s’ajoute la hausse des prix des denrées de première nécessité due au covid-19 dont la prolongation est un mauvais signe pour le gouvernement qui traine encore les pieds pour résoudre le manque d’eau et les coupures intempestives d’électricité à Nouakchott et à Nouadhibou. Face à cette situation, l’Etat s’endette davantage auprès du FMI et de la Banque mondiale. Des emprunts qui sacrifient les générations à venir.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 16 juillet 2022)

 

 

 

 

 

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