Les habitants de Kankossa meurent de soif. Depuis un mois les robinets ne coulent plus. C’est le système D dans cette région agropastorale au Sud du pays entre le Tagant et le Hodh El Gharbi d’une part et d’autre part le Guidimaka, le Gorgol et le Brakna.
Les observateurs tirent la sonnette d’alarme. Sous l’indifférence des collectivités locales les habitants manquent d’eau. Un calvaire qui pousse les femmes à aller chercher de l’eau au-delà de 7 km de Kankossa. Une situation inadmissible au regard des milliards d’ouguiya investis dans le secteur de l’Hydraulique, une des priorités du programme de Ould Ghazouani.
Une soif qui fait l’affaire des charretiers qui en profitent pour vendre cher le liquide précieux. L’opposition est sortie de sa réserve la semaine dernière en particulier l’UFP qui a réclamé le départ du locataire du palais de Nouakchott s’il ne peut plus gérer le pays face à la faim et à la soif. Sans eau, les activités agricoles et pastorales sont paralysées. L’eau c’est la vie. Le laxisme des collectivités locales est révélateur d’une décentralisation qui piétine avec des maires et des conseillers régionaux préoccupés par leur réélection en 2023.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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