Burkina Faso : le retour de Compaoré à Ouagadougou souille la mémoire de Sankara

L’ancien président burkinabè Blaise Compaoré est depuis cette semaine à Ouagadougou sur un accord avec le chef de la transition démocratique Damiba pour une réconciliation nationale. Pour les observateurs ce retour voulu par le chef de la junte militaire est une insulte à l’histoire et à l’humanité et à la mémoire de Sankara.

L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré qui foule les pieds cette semaine à Ouagadougou est un scénario impensable depuis que la cour criminelle burkinabé l’a condamné par contumace à vie dans l’assassinat du président Thomas Sankara.

Les raisons de ce retour défient toutes les logiques sauf la logique politique qui imagine une réconciliation entre tous les anciens présidents burkinabés. C’est un complot dans un complot. Un deuxième coup d’Etat du putschiste Damiba .

L’idée d’une réconciliation nationale est une idée saugrenue sans justice et vérité. Enfermer la réconciliation nationale autour du cercle des putschistes est une insulte à l’histoire à l’humanité à la dignité du peuple burkinabé et enfin à la mémoire de celui qui gouverna avec sobriété et justice sociale le Burkina.

Thomas Sankara est le symbole de la bonne gouvernance africaine à laquelle aspirent tous les peuples du continent épris de justice. C’est cette souillure qui est au cœur du retour de son tombeur Compaoré protégé par le président ivoirien Alassane Ouattara lequel n’est pas étranger dans cette haute manigance politique.

La justice burkinabé est interrogée en première ligne parce qu’elle a rendu un verdict incontestable la culpabilité de l’ancien président. Retourné dans tous ses sens le prétexte de la guerre contre les jihadistes ne tient pas.

La preuve le Burkina continue toujours d’être vulnérable aux attaques des terroristes islamistes bien installés dans cette vaste bande sahélo-saharienne et voire au-delà jusqu’au golfe de Guinée.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste