L’Inspection générale de l’Etat (IGE) vient d’épingler les comptes du centre hospitalier Mère et Enfant en constatant la disparition d’un demi-milliard d’ouguiya dans les caisses. Un nouveau coup du gendarme financier de l’Etat qui s’inscrit dans le cadre de la bataille contre la corruption dans l’administration centrale engagée en particulier depuis 2021.
Ce scandale financier n’est pas le premier depuis que l’IGE est rattachée à la présidence. Un choix de Ould Ghazouani pour prendre au sérieux et en main la corruption qui gangrène l’administration centrale. Il s’agit de s’attaquer aux prévaricateurs du régime qui sont légion dans tous les rouages de l’Etat. Arès avoir épinglé les Domaines, le patrimoine de l’Etat, l’Habitat et l’urbanisme, l’Hydraulique, l’IGE vient d’enrichir son tableau de chasse après le contrôle du centre hospitalier Mère et Enfant.500 millions d’ouguiya ont disparu des caisses en deux temps.
D’abord, un retrait de 400 millions d’ouguiya en 2021et un autre de 70 millions en 2022.Une révélation qui accuse indirectement le trésor public pour de telles sommes sans interrogations. C’est le laxisme de l’institution comptable des finances publiques qui est pointé du doigt par les observateurs qui s’interrogent sur l’organisation interne des caisses de l’Etat. Les Mauritaniens attendent des sanctions à la hauteur des détournements des biens publics.
Autrement dit non seulement des limogeages des auteurs et complices mais leur traduction devant la justice qui vient de montrer des limites inexplicables dans les scandales financiers précédents. La chaîne pénale apparemment ne fonctionne pas.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 juin 2022)
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