Les difficultés d’obtention de la nationalité à Nouakchott par la composante négro-africaine pointées par les observateurs sur place relancent le débat sur le recensement biométrique, cette opération moderne de l’Etat civil mise en place depuis 2009 à des fins politiques pour exclure une partie de la composante nationale.
La nouvelle nomination d’un nouveau directeur général de l’Agence nationale des registres de la population et des titres sécurisés marque la fin d’un cycle pour un autre cycle plus subtil et sournois pour l’obtention d’Etat civil faisant croire à l’égalité des droits dans ce domaine alors que sur le terrain les dossiers continuent de s’empiler.
C’est la raison officielle invoquée pour changer un patron qui a mis en place le premier cycle du génocide biométrique des noirs sous l’ancien régime de Ould Aziz.
Le nouveau patron de l’Etat-civil ne donne pas l’impression de corriger les retards des dossiers cumulés dans les centres de Nouakchott. Des Mauritaniens se plaignent depuis une semaine des difficultés d’obtenir la nationalité alors que les dossiers de certains ne subissent aucun contrôle.
Un filtrage à deux vitesses pointées par les observateurs sur place qui réclament la fin de ces procédures de parcours du combattant pour obtenir un certificat de nationalité , sésame pour passer les concours nationaux annuels.
Cette deuxième phase du processus d’effacement de citoyens par la biométrie s’accélère et les observateurs s’attendent comme la première phase à des Mauritaniens apatrides et étrangers chez eux et qui ne pourront même pas remplir leur devoir de citoyen, aller voter en 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 juin 2022)
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