L’ex-président Ould Aziz sera jugé prochainement par la cour criminelle de Nouakchott ainsi que 11 autres dignitaires de son régime après plus de deux ans d’enquêtes sur sa gouvernance de 2009 à 2019. Pour la première fois dans l’histoire du pays un ancien président devant un tribunal accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
Il aura fallu attendre plus d’une année pour que le feuilleton politico-judiciaire le plus long et sans précédent dans l’histoire judiciaire tire vers sa fin. Jamais l’inculpation d’un ancien président n’a suscité autant de commentaires de la presse nationale et de la presse internationale avec en toile de fond les polémiques sur les réseaux sociaux.
C’est une première qui va rester dans les annales judicaires de la Mauritanie avec un procès qui s’annonce décisif pour Oud Aziz accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent et auquel les Mauritaniens attendent une condamnation ferme de tous les délinquants financiers avec une restitution des biens de l’Etat volés.
La justice mauritanienne marque ainsi beaucoup de points et son indépendance (sic) dans un pays où le chef de l’exécutif est réputé avoir tous les pouvoirs. C’est la victoire de Ould Ghazouani qui aura joué le jeu jusqu’au bout pour une séparation des pouvoirs. C’est la coordination parlementaire (majorité et opposition) qui en sort grandie avec les enquêtes parlementaires qui ont permis d’en arriver là.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 juin 2022)
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