Mauritanie : le gouvernement persiste et signe pour une concertation politique

En déclarant que la concertation politique en cours ne concerne que les acteurs politiques ; le porte-parole du gouvernement confirme la volonté du gouvernement qui met en sourdine l’exclusion des acteurs de la société civiles et les syndicats. 

C’est du moins le sentiment des observateurs qui ne sont pas surpris de cette double casquette du porte-parole du gouvernement qui utilise la langue de bois pour parler d’une concertation nationale dont la feuille de route est prête à l’emploi. Une sournoiserie qui rappelle le tripatouillage du rapport de la concertation nationale sur la réforme du système éducatif en un projet de loi d’orientation qui tourne le dos à l’enseignement des LN (pulaar, soninké et wolof). Il s’agira donc d’un dialogue politique biaisé.

Les observateurs pointent un agenda politique caché qui s’est abrité sur une querelle sémantique concertation nationale pour le pouvoir et dialogue inclusif pour l’opposition.

Cette dernière est encore une fois devant sa responsabilité historique pour ne pas paraître le dindon de la farce de l’UPR, le parti au pouvoir. C’est le sens de la déclaration du président des FPC Samba Thiam qui invite Ould Ghazouani à se dessaisir du dossier du passif humanitaire et faire arrêter le processus de la réforme éducative en cours. Les observateurs s’interrogent sur l’intérêt d’une telle concertation nationale dont les conclusions ne seront pas appliquées.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 21 avril 2022)

 

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