Live en cours – Guerre en Ukraine : Joe Biden dénonce des « crimes de guerre majeurs » en Ukraine ; Washington et Londres annoncent de nouvelles sanctions contre la Russie

Le Monde Le président américain a évoqué mercredi les « civils exécutés de sang-froid » à Boutcha, près de Kiev et promis « d’étouffer pour des années » le développement économique de la Russie. L’Ukraine a demandé à la République tchèque et à la Slovaquie de l’aider à réparer son matériel militaire.

 

 

20:00 L’essentiel

Le point sur la situation à 20 heures

  • Kiev a appelé, mercredi, les habitants de l’est de l’Ukraine à évacuer la région face à la menace d’une puissante offensive russe. Il faut évacuer « maintenant », a déclaré la vice-première ministre Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l’intégration sur Telegram. Si l’armée russe lançait une attaque d’importance dans la région, « nous ne pourrions plus aider » les habitants « car il serait pratiquement impossible de stopper les combats », a-t-elle alerté. Mardi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prévenu que la Russie se renforçait pour « prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass », désormais cible prioritaire du Kremlin.
  • Les territoires de l’est du pays sont ainsi sous le feu des forces russes. Deux civils ont été tués et cinq blessés dans le bombardement d’un centre de distribution d’aide à Vougledar. L’attaque « a eu lieu pendant la distribution d’aide humanitaire », a précisé le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Des bombardements soutenus ont également été rapportés sur Severodonetsk, la ville la plus à l’est tenue par l’armée ukrainienne. Toutefois, la ligne de front ne semble cependant pas avoir bougé de façon significative ces dernières heures et est toujours située à la périphérie nord de Severodonetsk. Les affrontements de mercredi semblaient se limiter à des échanges d’artillerie.
  • Dans le nord du pays, les forces russes ont désormais finalisé leur retrait des alentours de Kiev, selon des informations d’un haut responsable du Pentagone, et se réorganiseraient en vue d’un redéploiement dans l’est du pays. Cette source a toutefois ajouté que Kiev restait sous la menace russe : « La menace d’une invasion au sol [de Kiev] est clairement envolée pour le moment (…) mais leurs objectifs à plus long terme ne sont pas clairs », a dit le représentant du Pentagone.
  • Sur le plan humanitaire, un convoi de sept autobus et d’environ quarante véhicules privés sous protection du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est arrivé mercredi du sud-est de l’Ukraine à Zaporijia (sud). « Notre équipe a mené un convoi de bus et de voitures privées avec plus de 500 personnes vers Zaporijia », a précisé sur Twitter le CICR.
  • Lors d’un entretien avec le premier ministre hongrois, Vladimir Poutine a évoqué « la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kiev dans la ville de Boutcha », selon un communiqué du Kremlin. Il s’agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale. Avant M. Poutine, d’autres responsables russes avaient nié toute exaction des forces de Moscou à Boutcha, le Kremlin qualifiant de « falsification » les images de corps jonchant les rues de cette ville.
  • A la sortie de cet entretien, la Hongrie s’est dite prête à payer le gaz russe en roubles si besoin, à rebours des autres pays de l’Union européenne (UE) qui ont refusé la demande de Moscou. « Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles, si c’est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles », a déclaré le premier ministre, Viktor Orban.
  • A rebours de ces déclarations, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé durcir leurs sanctions contre Moscou. Parmi les mesures américaines, qualifiées de « dévastatrices », l’exécutif américain va notamment appliquer les contraintes les plus sévères qu’il puisse imposer aux grandes banques russes Sberbank, qui contrôle, selon Washington, un tiers des actifs bancaires de Russie, et Alfa Bank, la plus grande banque privée du pays. Cela signifie que ces institutions, déjà visées par des sanctions moins lourdes, subiront un gel de tous leurs avoirs « en contact avec le système financier américain », et qu’elles seront interdites de toute transaction avec des acteurs américains, selon la Maison Blanche. Washington va également sanctionner les « enfants adultes » de Vladimir Poutine.
  • Quant au Royaume-Uni, il prévoit « un gel complet des actifs » de la banque Sberbank, la fin des importations de charbon russe d’ici à la fin de l’année, après avoir déjà dit vouloir cesser d’acheter du pétrole russe cette année. Il précise aussi compter « mettre fin aux importations de gaz dès que possible par la suite ». Londres vise également des « industries stratégiques et des compagnies publiques », interdisant les importations de fer et acier. Enfin, huit hommes d’affaires sont nommément visés : leurs actifs au Royaume-Uni sont gelés et ces derniers sont interdits d’entrée sur le territoire britannique.
  • A l’instar de décisions similaires prises la veille par d’autres pays européens, Athènes va à son tour expulser des diplomates russes. « Les autorités grecques ont déclaré personae non gratae douze membres des missions diplomatiques et consulaires de la Fédération de Russie, accrédités en Grèce », précise le texte, qui ajoute que le secrétaire général du ministère en avait informé l’ambassadeur de Russie en Grèce.
  • L’Assemblée générale de l’ONU procédera jeudi à un vote sur une demande des Occidentaux de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme en raison de l’invasion de l’Ukraine. Le vote aura lieu à 10 heures, heure locale (16 heures, heure de Paris). Pour que la Russie soit suspendue de ce Conseil, siégeant à Genève, une majorité des deux tiers des pays votants est nécessaire. Les abstentions ne seront pas prises en compte lors de ce scrutin, auquel sont conviés les 193 membres de l’Assemblée générale.

 

19:54

A Severodonetsk, dans la région du Donbass

 

Des habitants courent près d'une maison en feu après un bombardement de Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 6 avril 2022. L'Ukraine demande aux habitants de l'est du pays d'évacuer
Des habitants se rassemblent à l'extérieur d'un abri dans la ville de Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 6 avril 2022.
Une femme s'occupe d'un bébé dans un abri de la ville de Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 6 avril 2022.
19:15 Urgent

Le président américain, Joe Biden, dénonce des « crimes de guerre majeurs » en Ukraine

 

Joe Biden a dénoncé mercredi des « crimes de guerre majeurs » en évoquant les « corps laissés dans les rues après le retrait des Russes » et les « civils exécutés de sang-froid » à Boutcha, à côté de Kiev.

 

« Ce qui se passe, ce n’est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s’unir pour que les responsables rendent des comptes », a dit le président américain lors d’une conférence syndicale à Washington, promettant également « d’étouffer pour des années » le développement économique de la Russie.

 

19:05 Vos questions

Bonsoir, est-il possible d’avoir une carte de l’Ukraine indiquant les territoires réclamés par la Russie et ce qui reste à conquérir pour cela ?

Cini

 

Bonsoir,

 

En plus de notre carte sur l’évolution de la situation en Ukraine, mise à jour quotidiennement et épinglée en haut de ce live, voici une carte plus précise des zones du Donbass, que Moscou veut « libérer ».

Infographie - La tenaille russe dans le Donbass. 6 avril 2022.
18:45

Un « danger potentiel » de rupture des relations diplomatiques avec la France, estime Dmitri Peskov

 

 

Interrogé mercredi matin sur la chaîne LCI, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a redit les exigences de la Russie pour mettre fin à la guerre qu’elle mène en Ukraine.

La neutralité de l’Ukraine est une condition sine qua non. L’Ukraine doit [aussi] donner son accord sur la Crimée et sur les deux républiques indépendantes [de Louhansk et Donetsk] également.

Par ailleurs, et après l’expulsion de diplomates russes par la France notamment, M. Peskov a affirmé qu’il y avait un « danger potentiel » de rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. « Expulser des diplomates, c’est une décision qui ferme la fenêtre pour des discussions diplomatiques », a-t-il expliqué.

 

Toutefois, il a salué Emmanuel Macron et la France pour les tentatives de médiation entre la Russie et l’Ukraine. « Les efforts du président Macron sont très appréciés et nous apprécions le dialogue permanent avec le président Poutine. Il y a peu de pays qui peuvent se permettre de faire la même chose. Le président Biden est un peu différent, il a choisi la voie des attaques personnelles donc cela limite les possibilités de dialogue », a-t-il ainsi déclaré.

 

18:40 Vos questions

Bonjour et merci à vous ! lu sur le compte Twitter « The Kyiv Independent », la mairie de Marioupol accuse les russes de brûler les corps civils tués à l’air de « crematoriums mobiles ». Avez-vous des informations ? Encore une escalade dans l’horreur ?

martoni

Bonjour,

Le conseil municipal de Marioupol a effectivement accusé les forces russes, dans un message Telegram, d’utiliser des crématoriums mobiles dans le but, selon la municipalité, de « brouiller les pistes » et de « détruire les preuves » de crimes. Dans ce même message, la mairie déclare que des « estimations prudentes » indiquaient qu’environ 5 000 personnes seraient mortes dans la ville assiégée de Marioupol – mais « compte tenu de la taille de la ville, de la destruction catastrophique, de la durée du blocus et de la résistance féroce, des dizaines de milliers de civils de Marioupol pourraient être victimes des occupants », poursuit le message.

 

Les accusations de la mairie de Marioupol ont ensuite été rapidement relayées par des médias, notamment The Kyiv Independent. Toutefois, aucune preuve ne vient, pour l’instant, étayer ces dires. Comme le rappelle Katerina Sergatskova, rédactrice en chef d’un média établi à Kiev, sur Twitter : « Je ne posterai pas de citation émanant du conseil municipal de Marioupol disant que les Russes ont commencé à utiliser des crématoriums mobiles dans la ville. Il n’y a pas encore de preuves. L’enjeu est sérieux, donc trouvons des preuves d’abord. »

 

De la même manière, il faut rester particulièrement prudent face à des images fixes ou des vidéos de ces crématoriums supposés. Aucune n’a pour l’instant été vérifiée. A l’inverse, une vidéo devenue virale sur Internet, et relayée par des médias britanniques sur la base de déclarations du ministère de la défense, était en fait détournée, les images datant de 2013.

 

 

 

Lire la suite

 

 

 

 

 

Source : Le Monde

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page