Mauritanie-Mali : Nouakchott et Bamako à l’épreuve de Wagadou-Gringale

Au même moment dans la capitale mauritanienne où la Mauritanie et le Mali créent une commission mixte d’enquêtes sur la disparition de Mauritaniens à la frontière, la junte au pouvoir interdit les mouvements de civils dans cette zone de guerre contre les Djihadistes.

Incontestablement cette décision des autorités de transition du Mali vise à sécuriser les populations civiles mais en même temps  cela risque d’engendrer des frustrations et  raviver la tension dans cette zone de la forêt de Wagadou et de la forêt Gringale. C’est le secteur où ont disparu les ressortissants Mauritaniens et considéré dangereux à cause des attaques fréquentes des Djihadistes.

C’est également une mesure qui n’efface pas les zones d’ombres qui entourent les circonstances de disparition présumée des Mauritaniens. Ce qui rend crédible les soupçons de Nouakchott sur la responsabilité des forces maliennes accusées régulièrement d’exactions dans plusieurs parties du pays et que Bamako attribue le plus souvent aux guerres intercommunautaires devenues fréquentes ces dernières années.

Les autorités de Bamako devront faire preuve de plus de volonté en apportant des preuves matérielles pour rassurer les autorités politiques et les familles mauritaniennes. Les enquêtes mixtes et la cohabitation des deux armées à la frontière s’annoncent difficiles et longues.

Après une semaine d’attente, les familles des disparus n’ont toujours pas de nouvelles.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 14 mars 2022)

 

 

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