Live en cours – Marioupol et Kharkiv sous les bombes, Kiev en passe d’être encerclée : « l’heure est grave », s’inquiète l’Elysée

Des nouvelles de Kiev, en passe d’être encerclée par les forces russes. Le sergent « Casper », des unités de volontaires ukrainiens, se tient prêt à faire sauter le dernier pont encore debout, entièrement miné, qui relie Kiev à son arrière-pays où progressent l’armée russe, relate l’Agence France-Presse (AFP).

Ses camarades ont fait exploser tous les autres ponts sur le flanc ouest de la capitale ukrainienne, dans une tentative désespérée de freiner la progression des chars russes. Le seul pont encore debout, qui enjambe une rivière dans la ville de Bilogorodka, à 25 km à l’ouest de la capitale, mène vers des villages verdoyants abritant de nombreuses résidences d’été, aujourd’hui devenus une zone de guerre.

La ville de Kiev serait coupée de son arrière-pays à l’ouest si Casper recevait l’ordre de faire sauter le pont. « Nous allons tout tenter pour le garder debout », a toutefois déclaré l’ancien parachutiste. Mais les combats qui se rapprochent assombrissent le moral des Ukrainiens qui tiennent les barricades. Les avions de guerre russes ont rejoint les troupes au sol et bombardent les villages et villes des environs.

La marée humaine qui fuit l’approche des combats semble interminable. Et les quelques rares heures de silence entre les frappes font craindre aux soldats ukrainiens que les forces russes se préparent en fait à des offensives encore plus violentes. Casper observe le drone de surveillance ukrainien qui survole la ligne de front et reconnaît qu’il sera peut-être bientôt obligé de détruire le dernier pont qui relie encore à ses environs à l’ouest.

Si nous recevons l’ordre d’en haut, ou si nous voyons les Russes avancer, nous le ferons sauter … avec le plus grand nombre de chars ennemis possible.

Bonjour Pandalf,

Toute intervention militaire, sur le sol ou dans les airs, en Ukraine étant proscrite par les Occidentaux, la voie de la diplomatie et des négociations semblent être la seule option. Dans son adresse aux Français, le 2 mars, Emmanuel Macron a répété :

J’ai choisi de rester en contact et resterai en contact autant que je le peux et autant que c’est nécessaire avec le président Poutine. Pour chercher sans relâche à le convaincre de renoncer aux armes (…) et pour prévenir la contagion et l’élargissement du conflit autant que nous le pouvons.

Comme lui, d’autres chefs d’Etat tentent la médiation. Samedi, c’est le premier ministre israélien, Naftali Bennett, qui a été reçu au Kremlin avant de s’entretenir avec le président ukrainien par téléphone. Les appels de M. Macron à M. Poutine sont également soutenus et discutés avec d’autres présidences, notamment celle des Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit ainsi rencontrer Emmanuel Macron mardi.

Face aux tensions avec la Russie, le gouvernement danois veut rejoindre la politique de défense de l’Union européenne (UE) et va organiser un référendum national le 1^er juin, a annoncé dimanche la première ministre.

Lors d’une conférence de presse, la cheffe du gouvernement a « vivement » appelé les Danois à lever cette dérogation, qui tient historiquement le pays scandinave – par ailleurs membre de l’OTAN – à l’écart de la politique de l’UE en matière militaire.

En réponse à l’invasion russe de l’Ukraine, la Russie a notamment été mise au ban du sport international, leur participation aux Jeux paralympiques de Pékin étant interdite à la veille de l’ouverture. Toutefois, une des manches de la coupe du monde de gymnastique artistique, dimanche, à Doha, a été le théâtre d’une revendication politique de la part d’un sportif russe.

Sur le podium et au cours de l’épreuve masculine de barres parallèles, Ivan Kuliak, 20 ans et récompensé de la médaille de bronze aux côtés d’un athlète ukrainien, Illia Kovtun, médaille d’or, a mis en avant une inscription, qui pourrait traduire son soutien à l’invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine.

Au milieu de son torse, le jeune Russe a collé la lettre « Z », référence à la marque qui apparaît sur des blindés russes en Ukraine. Franceinfo a vérifié les images grâce au replay de la compétition mis en ligne par la Fédération italienne de gymnastique (à 1 h 40 et 49 s). La signification de l’inscription de cette lettre sur les chars russes n’est pas encore tout à fait claire mais ce pourrait être un simple signe d’identification.

Il s’agissait de la dernière compétition ouverte aux athlètes russes et biélorusses. A partir de lundi, ils sont exclus de toute compétition internationale de gymnastique en lien avec la Fédération internationale.

Olga Bronnikova, enseignante et chercheuse en sociologie à l’université Grenoble-Alpes, estime que les restrictions imposées depuis le 25 février par Moscou sur les services en ligne, notamment américains, et la récente loi punissant de quinze ans de prison les « fausses informations » sur la guerre en Ukraine, marquent un tournant dans le verrouillage du Web et du paysage médiatique dans le pays. Entretien à lire sur Lemonde.fr :