Mauritanie : la joie dans les oasis en Adrar et la tristesse des détenus de N’Gawlé à Rosso

Plus de 40 forages en trois mois entre Atar et Ouadane, la vie est revenue dans les oasis au Nord du pays contrairement à la tristesse sur les visages des quatre détenus de N’Gawlé condamnés par le tribunal de Rosso à deux ans de prisons et 20 millions d’ouguiya d’amende.

Ces deux visages de la Mauritanie ne constituent pas une vue de l’esprit des observateurs mais bien une réalité de la politique à deux vitesses de Ould Ghazouani qui peine à tourner la page du racisme d’Etat de son prédécesseur. En l’espace de trois, le gouvernement de Ould Bilal a fait des pieds et des mains pour faire jaillir de l’eau dans les oasis au Nord du pays grâce à la réalisation de plus de 40 forages équipés en panneaux solaires entre Atar et Ouadane par la société mauritanienne Hydro Afrique.

C’est la joie pour les habitants qui retrouvent une vie normale et pour les agriculteurs c’est un soulagement pour relancer la production dans les palmeraies. Et pendant ce temps c’est la tristesse à N’Gawlé dans le nouveau département de Tékane.

Quatre détenus pour avoir manifesté contre l’expropriation de leurs terres par un homme d’affaires mauritanien, viennent d’être condamné à deux de prison et 20 millions d’ouguiya d’amende par le tribunal de Rosso.

C’est une lourde condamnation qui ne va pas dans le sens d’apaiser le climat social à N’Gawlé voire dans toutes les localités du Sud qui subissent depuis la réforme foncière de 1983, l’expropriations des terres par l’Etat au profit d’investisseurs nationaux et arabes.