Mauritanie : Ould Ghazouani siffle la fin de l’impunité des prévaricateurs du régime

Les observateurs reviennent sur le limogeage des trois directeurs centraux du ministère des finances et de l’habitat mêlés à des affaires de corruption sur le foncier.

C’est une crise immobilière qui secoue le ministère des finances et celui de l’habitat et de l’urbanisme et qui continue de défrayer les chroniques depuis les rumeurs jusqu’à l’éclatement de la vérité c’est-à-dire le limogeage en même temps des trois patrons des Domaines du patrimoine de l’Etat et de l’habitat et de l’urbanisme. Trois personnalités du régime qui perdent ainsi leur poste en attendant des poursuites judiciaires s’ils sont coupables.

Ces sanctions rapides du chef de l’exécutif marquent un tournant dans la lutte contre la corruption mais pour les observateurs c’est l’arbre qui cache la forêt dans un secteur longtemps accaparé même au sommet de l’Etat de 2009 à 2010 sous le régime de Ould Aziz aujourd’hui au banc des accusés. Cette volonté de traquer les prévaricateurs devra se traduire dans la transparence au niveau de la justice.

Les Mauritaniens ne comprennent toujours pas qu’avec toutes les révélations de l’IGE que les auteurs ne soient pas traduits devant un tribunal. Siffler la fin de l’impunité est un marqueur de l’Etat de droit. L’art de l’exécution ce n’est pas seulement limoger mais de punir.