Mauritanie : l’école de la 2e chance (4/4)

RFIEn Mauritanie, l’association SOS Pairs éducateurs de lutte contre le VIH a lancé en 2017 une école de la 2e chance et un centre de formation professionnel pour les jeunes femmes issues de milieux précaires et en déperdition scolaire. L’objectif : prévenir du VIH/Sida et leur donner un meilleur avenir.

Couture, coiffure et informatique… les femmes vulnérables de quartiers défavorisés de Nouakchott acquièrent des compétences dans ce centre de formation professionnelle.

Pour Djibril Sy, président de l’association SOS Pairs éducateurs, former ces femmes permet d’éviter qu’elles tombent dans la prostitution, voire de les aider à quitter ce métier, alors que 9 % des travailleuses du sexe vivent avec le VIH.

« À un certain moment, on a accueilli des professionnelles du sexe. Et maintenant, elles ont même carrément changé de profession. Être travailleuse du sexe, ce n’est pas un désir, c’est souvent une question d’argent. Et lorsqu’elles ont eu l’occasion de gagner de l’argent d’une autre manière, et surtout qui va les valoriser parce que le travail du sexe est dévalorisant, elles sont prêtes à quitter ce milieu parce qu’elles gagnent de l’argent d’une manière acceptable socialement. »

La danse comme moyen de redonner confiance en soi

Les bras souples qui passent au-dessus de la tête, des petits sauts au rythme de la musique, les jeunes femmes sont concentrées sur leurs pas de danse, discipline développée par l’association pour leur redonner confiance en elles et booster leur estime de soi. L’objectif : être davantage en capacité de négocier certains comportements pour se protéger, comme le port du préservatif. Une façon donc d’améliorer leur connaissance du VIH.

Tosslum est formatrice de danse : « J’ai appris que la danse ne sert pas seulement à danser, mais aussi à éduquer les jeunes filles. Moi aussi je me suis découverte, je me suis développée sur le plan personnel et je me suis fixé de nouvelles ambitions en devenant formatrice de danse. L’un de mes objectifs, c’est surtout d’aider les enfants à travers la danse, pour que, eux aussi, puissent construire leur vie positivement. C’est un objectif auquel je tiens beaucoup ».

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Théa Ollivier

 

 

 

 

 

 

 

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Source : RFI

 

 

 

 

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