L’interdiction des journalistes indépendants d’assister à la séance de la commission sur la loi sur les symboles nationaux, les manifestations citoyennes devant l’Assemblée nationale contre cette loi., le retrait de l’opposition parlementaire à la commission de justice et de défense. Autant de signaux d’alerte hostiles à la loi sur la cybersécurité.
Ajoutez à cela que la première force de l’opposition mauritanienne, le parti islamiste TAWASSOUL qui dispose 14 députés à l’Assemblée nationale vient d’appeler le président mauritanien et son gouvernement à retirer cette loi qu’il considère dangereuse pour le pays et pour les libertés publiques.
C’est la majorité des Mauritaniens qui la rejettent comme en témoigne la manifestation spontanée de citoyens ce début de semaine devant l’Assemblée nationale. C’est une loi si elle est adoptée par le parlement sans amendements appropriés qui risque de faire mal aux acteurs politiques, aux activistes des droits de l’homme et aux professionnels de la justice.
En tournant le dos aux procédures judiciaires, la commission de justice et de défense viole le règlement de l’Assemblée nationale. Et les pressions également qu’elle exerce contre les députés de l’opposition et les journalistes indépendants interdits d’accès aux travaux, sont de nature à créer des climats tendus. La commission se dirige tout droit vers un fiasco parlementaire dont l’impact sur le prochain dialogue risque de peser sur les résultats.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 09 novembre 2021)
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