La Mauritanie est le mauvais élève des pays arabes et le cancre des pays africains en matière de gouvernance des ressources depuis 2017. C’est du moins le sentiment d’un expert mauritanien sur sa page Facebook qui pointe que le pays ne figure même pas en 2021 dans la classification de l’indice mondial de gouvernance.
Il suffit pour les observateurs de jeter un coup d’œil en arrière sur la décennie de l’ex-président Ould Aziz avec une gouvernance qui débute sous le signe de la pauvreté et qui s’accélère au deuxième mandat à partir de 2014 avec l’accaparement des richesses naturelles. Le fleuron de l’industrie mauritanienne,la SNIM, les mines d’or, le pétrole,les produits de pêche, les sociétés d’Etat SOMELEC, SNDE, les ports et même l’agriculture n’ont pas été épargnés par Ould Aziz aujourd’hui en détention préventive accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
L’ancien président mauritanien est devenu en moins de 10 ans au pouvoir, le président le plus riche et le mieux payé en Afrique reléguant ainsi la Mauritanie depuis 2017 au rang de mauvais élève des pays arabes et de cancre des pays africains en matière de gouvernance des ressources. C’est un avis partagé par un expert mauritanien qui pointe le domaine de gouvernance des mines.
Cette mal gouvernance impacte sur la classification mondiale de l’indice de 2021 où la Mauritanie n’est même pas citée. Le pillage des ressources naturelles est un marqueur de la gouvernance militaire depuis 1978. Un défi énorme lancé à Ould Ghazouani qui hérite d’une situation gravissime économique où tous les feux étaient rouges en 2019.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 octobre 2021)
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