Mauritanie – Biram incite l’Etat à mettre fin aux licences octroyées aux bateaux étrangers

Le CalameLes pêcheurs artisanaux ont, au cinquième jour de leur grève générale, reçu lundi matin (18 octobre) un soutien de taille. Le député et président de IRA Mauritanie Biram Dah Abeïd s’est rendu à la plage des pêcheurs pour s’enquérir de la situation.

Au cours de sa visite, le leader abolitionniste a écouté les complaintes des pêcheurs dont les souffrances sont de plusieurs ordres et vivent, dit-il, dans des conditions qui requierent l’attention des autorités supérieures’’. Biram promet de prendre à bras le corps le problème des pêcheurs artisanaux et de toutes les autres catégories. Il a appelé les pêcheurs, les gens des petits métiers ainsi que les mareyeurs à ‘’résister aux pratiques d’un autre temps que des fonctionnaires véreux épaulés par des chats gras tentent de ressusciter’’. Il s’est engagé devant les pêcheurs à ‘’réaliser les doléances justes et équitables de toutes les catégories de la pêche artisanale dans son programme politique de 2024’’. Il a estimé que si le président Ghazouani résout cet épineux dossier ce sera à son actif.

Face à la presse, Biram a évoqué la ‘’ forte pression exercée sur la mer par les bateaux étrangers (chinois, turcs) autorisés après l’élimination du premier zonage et ce, dans des zones sensibles. ‘’L’action de ces grands bateaux compromet la pérennité de la richesse halieutique’’, selon lui, Dans la foulée des revendications des pêcheurs artisanaux, Biram incite l’Etat à mettre fin aux licences octroyées à ces navires qui mettent en péril la pérennité de la richesse halieutique mauritanienne.

En outre, il a appelé l’Etat à accorder une attention particulière aux milliers de mauritaniens vivant des produits de la mer qui font partie des strates de la chaîne du travail. Le député a évoqué les fortes complications introduites dans les zones de pêche. ’’Maintenant, les pêcheurs font le triple du temps qu’ils faisaient pour aller en rade avec une cargaison de poissons et ne perçoivent que le cinquième de ce qu’il gagnait. D’où la flambée des prix des poissons’’, dira-t-il.

Prenant la parole, Yaali N’Diaye, président de la Coopérative ‘’Le Mole’’ et mareyeur, a dressé un tableau sombre du secteur et des difficultés incommensurables que vivent les pêcheurs artisanaux.’’Aujourd’hui notre gagne-pain est fortement menacé. L’utilisation par les bateaux étrangers disposant de larges autorisations du matériel et largement de filets internationaux prohibés ont fait reculer les captures et du coup rétrécir les gains des pécheurs et de toute la chaîne des métiers et petits métiers qui survivent de la pêche’’.

 

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Source : Le Calame (Le 19 octobre 2021)

 

 

 

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