Jeux de Tokyo – Un athlète ougandais disparaît de son camp d’entraînement

(Tokyo) Les dirigeants municipaux sont aux trousses d’un athlète ougandais qui a disparu dans l’ouest du Japon, vendredi, ce qui suscite son lot d’inquiétudes au sujet de la capacité du comité organisateur à suivre les participants des Jeux olympiques de Tokyo en pleine pandémie de coronavirus.

L’homme, qui serait âgé de 20 ans, s’entraînait avec les huit autres membres de l’équipe ougandaise à Izumisano, dans la préfecture d’Osaka, ont précisé les dirigeants municipaux.

Ses coéquipiers ont réalisé que l’athlète avait disparu vers midi, vendredi, lorsque son échantillon de salive n’a pas été recueilli et qu’ils ont réalisé que sa chambre d’hôtel était vide, ont-t-ils mentionné. Il n’y avait pas d’entraînement vendredi matin, et il avait été vu dans sa chambre d’hôtel pour la dernière fois au lever du jour vendredi.

Après avoir échoué dans leur tentative de le retrouver dans l’hôtel, les dirigeants ont averti les policiers pour qu’ils puissent élargir les recherches. Il n’y avait pas de surveillance 24 heures sur 24, sept jours sur sept à l’hôtel, et les représentants municipaux ignorent toujours quand, et comment, il est parvenu à s’échapper.

Les Jeux olympiques se mettront en branle le 23 juillet, en dépit des inquiétudes attribuables à la hausse marquée du nombre de nouveaux cas de coronavirus au pays. La ville hôtesse a rapporté 1271 nouveaux cas vendredi, après avoir atteint un sommet des six derniers mois à 1308 la veille.

La disparition de l’athlète a contraint les autorités japonaises à renforcer les contrôles frontaliers et à modifier sa politique de quarantaine — si un seul membre d’un groupe reçoit un test positif à la COVID-19, alors l’ensemble du groupe sera placé en quarantaine à l’aéroport.

Les autorités japonaises ont aussi misé sur les applications de santé et de géolocalisation, et les activités sont limitées à l’intérieur de la « bulle » afin d’isoler complètement les athlètes de la population japonaise, mais des écarts de conduite ont déjà été observés.

Les surveillants accrédités par la ministre japonaise des Jeux olympiques Tamayo Marukawa ont aussi brillé par leur absence à de nombreux hôtels où les athlètes doivent séjourner. Marukawa a indiqué vendredi qu’elle avait demandé au comité organisateur de renforcer les mesures et d’augmenter les effectifs assignés à la surveillance aux hôtels afin d’assurer le respect des directives sanitaires.

 

Bach en visite à Hiroshima

 

Par ailleurs, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a obtenu un accueil mitigé lors de sa visite vendredi à Hiroshima pour marquer la première journée de la traditionnelle « trêve olympique ».

Habituellement, la visite d’un dignitaire étranger ne suscite pas tant de réactions, mais les Jeux olympiques doivent se mettre en branle dans une semaine et Tokyo est en état d’urgence et une bonne portion de la population japonaise s’oppose à la tenue de l’évènement en pleine pandémie de coronavirus.

Le vice-président du CIO, John Coates, était en visite au même moment vendredi à Nagasaki, la deuxième ville japonaise à avoir été frappée par une bombe nucléaire américaine en 1945.

Bach et Coates rencontrent quotidiennement des dirigeants japonais, dont le premier ministre Yoshihide Suga et la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike, et martèlent leur message que les JO seront « sains et sécuritaires ». Il était accompagné à Hiroshima par Seiko Hashimoto, la présidente du comité organisateur des JO de Tokyo.

Plus tôt cette semaine, l’agence de presse japonaise Kyodo a indiqué que Bach avait demandé à Suga s’il était possible d’accueillir des spectateurs aux compétitions olympiques si les conditions sanitaires s’améliorent pendant la quinzaine.

Mari Yamaguchi
Associated Press
Source : La Presse.ca (Canada)

 

 

 

 

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