Incontestablement, la crise sanitaire provoquée par la pandémie de la covid-19, exacerbe le commerce illicite de produits alimentaires et de médicaments périmés. Depuis plus de 6 mois, les marchés la capitale et à l’intérieur du pays sont inondés de ces produits qui risquent d’avoir des conséquences graves sur la santé des citoyens.
Les chiffres sont alarmants. 100 tonnes de denrées alimentaires et de médicaments périmés sont incinérées au premier semestre de cette année. La capitale économique Nouadhibou est en première ligne des médicaments périmés avec 27 tonnes incinérées en juillet dernier suivie de la capitale du Guidimakha, Sélibaby avec 18 tonnes de médicaments et de produits alimentaires.
Viennent ensuite Néma et Bassikounou avec 4 tonnes. Les observateurs craignent que cette bombe à retardement sanitaire explose avant la fin de l’année au regard du rythme de vente de ces produits impropres à la consommation dans les marchés du pays en particulier à Nouakchott et à Nouadhibou où les commerçants semblent échapper aux contrôles des services économiques. Ce qui laisse planer des dessous de corruption. C’est une situation grave qui interpelle le gouvernement à prendre au sérieux la question de santé publique surtout dans un contexte de crise sanitaire sans précédent depuis plus d’une année.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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