Mauritanie : Ouadane ville historique qui renoue avec les séquelles de l’esclavage

L’esclavage ressurgit cette semaine au cœur de la scène publique à Ouadane au Nord du pays où une femme hartani  est donnée comme dot. Un mariage qui renvoie cette belle ville historique de la Mauritanie à cent ans en arrière.

En première ligne, l’Association abolitionniste SOS Esclaves est dans tous ses états.

La femme hartani a été donnée avec un cheptel de chameaux et un cheval pour sceller ce mariage. Une violation des lois criminalisant l’esclavage qui suscite indignation sur les réseaux sociaux en même temps qui interroge le gouvernement de Ould Bilal et les priorités de Ould Ghazouani. C’est également son dispositif TAAZOUR qui est pointé du doigt.

La lutte contre l’exclusion et la pauvreté passe d’abord par l’application des lois et au-delà c’est le système hégémonique à l’index qui marginalise depuis 60 ans la composante nationale les haratines qui représentent au moins 40 pour cent de la population. C’est la main d’œuvre taillable et corvéable dans les grandes villes et en particulier des cités minières et les ports de Nouakchott et de Nouadhibou. Ils sont travailleurs dans l’agriculture et la pêche et dans l’informel.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 29 mars 2021)

 

 

 

 

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