Mauritanie : le feuilleton de la décennie de Ould Aziz marque le pas à Nouakchott

Les dernières nouvelles sur le feuilleton politico-juridique ou le « dossier Ould Aziz » remontent à la mise au point des avocats de la défense sur leur désapprobation à propos de la déclaration du premier ministre qui annonçait l’imminence de l’action publique contre les personnes mises en cause par la commission d’enquête parlementaire.

Après plus de 6 mois d’instruction du dossier Ould Aziz le silence du parquet général de Nouakchott inquiète l’opinion publique mauritanienne et les observateurs. Le moins qu’on puisse dire la justice mauritanienne traîne encore les pieds pour boucler un des épisodes les plus sombres de l’histoire de la république mettant en cause l’ancien chef d’Etat Ould Aziz et sa famille ainsi qu’un certain nombre d’anciens ministres et hommes d’affaires soupçonnés de corruption dans le rapport de l’enquête parlementaire.

Les séries d’épisodes ponctués par les enquêtes de la police des crimes économiques et financières n’ont laissé planer aucun doute sur les graves fautes de gestion des sociétés à capitaux publics sous le régime de Ould Aziz. La dernière partie du feuilleton consacrée à la signature des procès-verbaux et le relais de la procédure qui passe par le procureur général de Nouakchott, ont abouti au refus de l’ex-président de signer ses auditions et une période de flottement de la police des crimes économiques et financiers.

Les observateurs sont surpris que cette période charnière est marquée par le rebondissement des fuites d’enregistrements audio relayés par les proches de l’ancien président dont l’objectif vise à discréditer la commission d’enquête parlementaire et à retarder la procédure judiciaire. Les avocats de la défense ont bien compris un tel scénario qui permet de revenir à la charge pour dénoncer l’immixtion du premier ministre dans les affaires de la justice s’offrant ainsi l’occasion de remettre en cause la neutralité du chef de l’exécutif.

L’autre scénario attendu par la défense c’est le blocage institutionnel réussi par des parlementaires de l’UPR proches de Ould Aziz avec le report de la constitution des membres de la haute cour de justice. La machine judiciaire marque ainsi un temps d’arrêt. Le spectre d’un règlement de compte politique plane sur ce dossier de scandales de la république.

 

 

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 14 février 2021)

 

 

 

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page