Mauritanie : la restructuration de la santé la priorité du gouvernement de Ould Bilal en marche

Incontestablement le secteur de la santé est en première ligne contre la propagation du coronavirus dont les implications économiques et sociales ne sont plus à démontrer. La covid-19 aura révélé une fragilité du système de santé publique nécessitant de profondes mutations.

La deuxième vague plus forte n’a pas permis de limiter les victimes faute de médecins et de matériel médical pour faire face aux cas graves. Conséquences. Saturation des hôpitaux et centres de santé notamment dans la capitale épicentre de l’épidémie. Le nombre de victimes a quadruplé par rapport à la première vague portant le bilan global à plus de 420 décès. C’est la fragilité du système de santé publique qui est pointée du doigt.

La mise en place par le gouvernement d’un plan de relance économique pour faire face aux implications sanitaires s’inscrit dans le cadre d’une vaste restructuration engagée depuis la formation du premier gouvernement après l’investiture de Ould Ghazouani.

L’assainissement du secteur a porté ses fruits avec la fermeture de milliers de pharmacies et de dépôts pharmaceutiques plus d’une vingtaine de cabinets dentaires et de soins médicaux ne répondant pas aux normes de la législation et sans oublier l’incinération de 12 tonnes de médicaments falsifiés et périmés. Le recrutement du personnel obéit aujourd’hui aux critères de compétences ainsi que les nominations du personnel de la santé. Le talon d’Achille du département reste le manque criant de soignants.

Face à cette situation exacerbée par la civid-19, 100 médecins vont être recrutés dans les jours à venir dont 15 spécialistes et 85 généralistes. Ajouter à cela 5 dentistes et 30 sages-femmes et 30 infirmiers d’Etat et 455 infirmiers médico-sociaux. Ce qui porte à un bataillon de 620 personnes en première ligne du coronavirus et les soins de santé primaire. De nouvelles ressources humaines pour fonctionner convenablement.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste