Il aura fallu la crise de Guerguerat pour que les autorités de Nouakchott appréhendent mieux les problèmes structurels de l’agriculture mauritanienne. L’approvisionnement en légumes et fruits par le Maroc est vite mis sou tension par la fermeture du poste frontière entre les deux pays occasionnant une flambée des prix avant une pénurie qui pénalise Nouakchott et tout le pays.
Face à cette situation temporaire mais très pénible pour le marché national le gouvernement promet de revoir sa politique agricole et appelle les importateurs et hommes d’affaires à investir dans le secteur agricole. En attendant des camions sont en route pour approvisionner le marché de la capitale.
Cette solution provisoire fait écho à la covid-19 dont les impacts sur l’agriculture ne sont plus à démontrer avec la fermeture de toutes les frontières. Huit mois après cette crise sanitaire, la fermeture du poste frontière entre le Maroc et la Mauritanie par les combattants du Polisario vient rappeler les autorités de Nouakchott la dépendance du pays en matière d’approvisionnement des fruits et légumes.
La production locale étant insuffisante pour couvrir les besoins d’une capitale qui compte près de 800 000 potentiels consommateurs d’où l’impérieuse nécessité de soutenir les coopératives villageoises en matière de production maraîchère. La pénurie actuelle en légumes et fruits est un problème structurel.
C’est toute la chaîne alimentaire qui est pointée du doigt. Le gouvernement de Ould Bilal est conscient de l’urgence de la sécurité alimentaire qui passe par l’autosuffisance alimentaire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 10 novembre 2020)
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