Mauritanie : la condescendance de l’avocat français de Ould Aziz pointée par les observateurs

Les sorties médiatiques de l’avocat français de Ould Aziz cette fin de semaine à Nouakchott continuent de susciter la colère de la classe politique mauritanienne toutes tendances confondues et de l’opinion publique. Après avoir étalé toute son arrogance David Rajou promet de faire appel à son gouvernement pour dénoncer la fin de non- recevoir du procureur mauritanien.

Une condescendance de l’avocat français considérée révolue par les observateurs et exacerbant. Ses différentes prises de parole depuis son arrivée à Nouakchott souffrent du manque de prise sur la réalité judiciaire en Mauritanie. Une ignorance qui laisse planer des doutes sur ses compétences. C’est le sentiment même de juristes mauritaniens qui pointent le manque de preuves.

C’est encore l’arrogance de David Rajou qui est pointée du doigt vis-à-vis d’abord du collectif des avocats dont il est membre depuis son arrivée à Nouakchott et ensuite du procureur de la république qu’il méprise et compte saisir son gouvernement pour contester son autorité. La Mauritanie est un état indépendant et ses institutions sont indépendantes.

L’argument d’immunité de Ould Aziz pour demander sa libération ne tient pas debout. Ould Aziz perd son immunité présidentielle dès lors qu’il n’est plus président et devient un simple citoyen justiciable devant un tribunal ordinaire sauf pour des cas de haute trahison.

Les faits reprochés à son client sont clairs. Tous les indices concourent à de graves violations des lois et règlements des marchés publics à des détournements de deniers publics à des trafics d’influence, à des blanchiments d’argent. Des crimes économiques et financiers confirmés par ses anciens collaborateurs ministres et hauts responsables voire ses proches.

En gardant le silence durant ses interrogatoires Ould Aziz méprise la justice. C’est incontestable la responsabilité pénale et civile de l’ex-président.