Rapport CEP Mauritanie : Ould Aziz s’apprêterait à une riposte médiatique à Nouakchott

Après avoir désigné son avocat l’ancien président mauritanien pourrait donner une conférence de presse dès mardi prochain à Nouakchott. Ould Aziz entend donner sa version sur les différentes accusations citées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire contre sa gestion de 2009 à 2019. Les observateurs s’attendent également à des déclarations contre Ould Ghazouani devenu son ennemi numéro un.

Le moment est venu pour Ould Aziz de se faire entendre avant d’être entendu par la justice. L’ancien président qui bénéficie pour le moment de présomption d’innocense est libre de ses mouvements très surveillés par les observateurs qui pointent une visite cette fin de semaine à Nouakchott du parti Ribatt national pour la construction des générations. Ce déplacement est considéré encore une fois comme une épaisse fumée qui cache d’autres ambitions de Ould Aziz qui vient d’échouer sa tentative de ralliement au parti baathiste PUDS dont le siège est fermé par le gouvernement pour violation aux lois régissant les partis politiques.

Les mauritaniens s’interrogent sur cette tranquillité d’esprit pour un ancien chef d’Etat dont les présomptions graves de corruption et de gabegie citées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire ne lui fassent ni chaud ni froid alors que tous ces proches et sa famille sont actuellement sous contrôle judiciaire et que leurs comptes sont gelés par la banque centrale et que la majeure partie de ses biens et sociétés sont sous scellés par la justice.

Fomenter des contre-vérités l’a toujours réussi raison pour laquelle il lui reste une carte à jouer qu’il a toujours utilisée dans les moments difficiles comme par exemple son retour de Nouakchott après 3 mois passés à l’Etranger.

Cette fois –ci la conférence de presse de mardi prochain aura une saveur amère puisqu’il s’agit de sa survie dans tous les sens. Il devra s’expliquer devant la presse notamment internationale arabe pour enfoncer son ancien frère d’arme qu’il qualifie de traître pour l’avoir empêché de revenir à la politique comme ils s’étaient entendus.