Mauritanie : le gouvernement repousse l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires

L’âge de départ à la retraite va passer de 60 à 63 ans. Une décision prise à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement mauritanien le jeudi 16 juillet. Cette augmentation est portée par un projet de loi réorganisant le statut général des fonctionnaires et agents de l’État. Il passera prochainement devant le Parlement pour adoption.

Juste après la réunion du gouvernement, c’est lors d’une conférence de presse que Saloum Camara, le ministre mauritanien de la Fonction publique, a dévoilé les raisons de la réforme du statut des fonctionnaires. Le ministre a tenté de rassurer et affirmé que la politique de recrutement n’en sera pas affectée.

« Cela ne porte pas préjudice au recrutement, a assuré Saloum Camara. Et le fait de l’allonger, aussi, nous permettra de créer un système qu’on appelle le système du coaching, c’est-à-dire que les plus vieux, avant de partir, peuvent former quelqu’un qui prendrait éventuellement leur place. »

Nombreux sont les fonctionnaires qui ont déjà libéré la place l’année dernière. C’est le cas d’Ahmedou Bouna, ancien maréchal des logis-chef de la gendarmerie : « S’ils venaient après nous, nous sommes perdants, bien sûr. Mais nous avons nos frères qui sont gagnants. Et ça nous fait plaisir. »

Améliorer les conditions de travail

Sy Saidou, instituteur, a passé 20 ans au service de la République. Il estime qu’avec 300 euros de salaire, cela n’encourage personne à travailler au-delà de 60 ans dans la fonction publique.

« Au lieu d’augmenter l’âge de la retraite, explique-t-il, le mieux c’est de faire un plan de carrière pour les fonctionnaires, essayer de mettre les gens dans de très bonnes conditions et permettre aux fonctionnaires, par exemple, avec leur salaire, de pouvoir construire, pouvoir assurer l’avenir de leurs enfants. »

Le gouvernement mauritanien travaillera par ailleurs à l’amélioration des pensions de retraite. C’est un engagement du président Mohamed Ould Ghazouani à son arrivée au pouvoir l’année dernière.

Salem Mejbour

Notre correspondant à Nouakchott

Source : RFI

 

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