« L’IGE contribue à la lutte contre la gabegie ».
Définissant d’abord le concept de la gabegie comme utilisation par un responsable des ressources publiques, de ce qu’il gère à des fins autres que celles vers lesquelles elles devaient être orientées. Pour Mint Michel Verges peu importe que cela soit à des fins personnelles ou autres que celles définies dans les aspects de la gestion.
En ce qui concerne le cadre de la lutte contre la gabegie, dira l’inspectrice générale d’Etat, qu’elle participe activement dans la gestion des ressources du pays qui sont orientées vers la réalisation d’objectifs portant sur des services allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Pour ce qui est de la principale cause de la propagation de ce fléau, l’inspectrice, a souligné dans son entretien à Chaab, que cela résulte du désengagement de l’Etat de ses responsabilités envers les citoyens dans le passé.
Ce phénomène a fait émerger l’anarchie au sein de l’administration de façon à ce que chacun pouvait utiliser les biens de l’Etat comme bon lui semble, a-t-elle ajouté.
Elle dira par la suite que durant les années 90, l’Etat avait connu des flux financiers appréciables destinés à des projets et des activités. Mais en les comparants à ce qui a été réalisé, nous constatons aisément l’ampleur de la gabegie.
Selon la patronne de L’IGE, la gabegie se manifestait essentiellement dans l’accaparement par les décideurs, les personnalités influentes et les gestionnaires des financements destinés aux projets de développement pour en tirer profit.
Et cela à contribuer ainsi à élargir les cercles des déshérités et à installer la pauvreté, d’où des déséquilibres profonds qui ont mis en danger le développement socio-économique de la Mauritanie.
Donc l’une des principales politiques de gestion du gouvernement actuel est de lutter contre la gabegie, distribuer équitablement les richesses du pays et asseoir une politique économique fiable.
Parlant des efforts déployés par l’Etat dans le domaine de la lutte conte la gabegie, elle a rappelé que les mesures prises ont permis de freiner les hémorragies relatives aux dépenses sur les loyers ,les indemnités ,le carburant ,les communications téléphoniques dans l’administration publique.
Concernant l’IGE, elle comprend à part des administrateurs, 17 inspecteurs généraux adjoints et elle travaille en étroite collaboration avec la cour des comptes et l’inspection financière, a déclaré Aicha Fall Vergés.
Ajoutera-t-elle, que l’organisme qu’elle dirige est épaulé par une équipe de terrain apte à intervenir à tout moment pour donner une situation détaillée de la gestion de n’importe quel ministrère, société ou établissement.
Evoquant les apports de son institution, l’inspectrice a bien dit que depuis sa création à nos jours ,l’IGE a permis la récupération pour le trésor public de plus de 3miliards d’Ouguiyas provenant des impôts et taxes sur des sociétés contrôlées et de biens publics pillés par de nombreuses personnes.
Elle a précisé dans son entretien accordé à Chaab dans son édition « spécial mercredi 3 Aout » que les montants récupérés ont été investis dans des projets vitaux. Répondant à une question sur les inspections, l’inspectrice générale d’Etat a dit que tout gestionnaire de biens publics doit être toujours disposé à tout contrôle.
Et nous ne visons personne alors être de la majorité n’empêche pas le contrôle et être de l’opposition ne pousse pas au contrôle, a déclaré Mint Michel Vergés.
En conclusion, pour ce qui est des aspirations de l’IGE, dira l’inspectrice qu’elle aspire à contribuer à l’amélioration des compétences des gestionnaires et de celles des membres de sa propre équipe.
Elle a ajouté par la suite qu’elle a veut dire à travers cet entretien que la lutte contre la gabegie et la pauvreté n’et pas uniquement de la responsabilité du gouvernement mais elle est aussi celle des parlementaires, de la société civile, des journalistes et autres. Par conséquent, l’IGE veut que l’ensemble prenne conscience de la gravité de la gabegie.
Source : Chaab via Al Akhbar le 05/08/2011
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