Mauritanie : Le président a-t-il écarté des généraux proches du Maroc ?

Le président mauritanien a procédé, lundi 8 juin, à d’importantes nominations dans les corps de l’armée et la police.

 

L’ancien chef d’Etat-Major général de l’armée de terre a ainsi perdu son poste, après sa désignation aux commandes de la garde nationale. «Une petite consolation pour le général de division Mohamed Cheikh Mohamed Lamine Elemine», nous confie une source bien informée.

Le général Mohamed Ould Megguett, désormais ex-directeur général de la police, n’a pas eu la même chance. Il a été forcé de céder le gouvernail de la direction de la sûreté au général de division Misgharou Ould Sidi.

La dimension régionale a-t-elle joué un rôle dans ces changements ? «Sans doute, les départs des généraux Elemine et Ould Megguett est une mauvaise nouvelle pour le Maroc», explique la même source. Et de rappeler que «les deux hommes avaient initié la politique de coordination sécuritaire avec le royaume et ont d’ailleurs effectué des visites officielles à Rabat presque au même moment, fin janvier 2020».

«Sous les ordres du général Elemine, la première réunion de la commission mixte militaire maroco-mauritanienne a vu le jour», indique notre interlocuteur. De son coté, l’ancien chef de la police s’était entretenu dans la capitale du royaume avec Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGST et de la DGSN. Sans oublier de mentionner que Ould Megguett avait lancé les jalons de la coopération avec le Maroc pour la gestion du passage d’El Guerguerate.

Il est lieu de noter que juste après ces déplacements, le président Mohamed Ould Ghazouani a réaffirmé publiquement sa reconnaissance de la «RASD» et s’est rapproché davantage du Polisario.

Une autre source contactée par Yabiladi, qui ne s’inscrit pas en faux contre la première lecture, ajoute à ce volet marocain un élément local. «Actuellement en Mauritanie, il y a une colère populaire contre les deux hauts gradés de l’armée et de la police. En cause, la composition de la dernière promotion des jeunes officiers monopolisée par leurs proches», explique-t-elle. Et d’affirmer que «le chef de l’Etat a choisi de les éloigner des postes de responsabilité en attendant que le tempête passe, d’autant que le délai de grâce accordé au président semble expirer».

A rappeler que Mohamed Ould Ghazouani est au pouvoir depuis le 2 août 2019.

Source  : Yabiladi (Maroc)

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