En durcissant le couvre-feu désormais de 18 h à 20 heures le gouvernement se prépare au pire. Pour l’instant le gouvernement a fait preuve d’anticipation par rapport aux pays voisins en adoptant un plan de mesures draconiennes pour limiter la propagation du covid-19. Mais les observateurs s’interrogent sur les moyens réels dont dispose le pays pour lutter contre la maladie.
C’est une interrogation légitime qui indexe d’abord le matériel médical de protection pour faire face à l’épidémie. Il s’agit des masques chirurgicaux pour les médecins et infirmiers et les masques pour les contaminés et le grand public, des gants et autres combinaisons médicales et les respirateurs indispensables pour sauver les malades.
Ensuite en amont de cette guerre contre le coronavirus les tests de dépistage dont l’efficacité dans une pandémie n’est plus à démontrer.
Et enfin les services de réanimation sont pointés du doigt comme des difficultés à venir. Et également le nombre de professionnels de santé à la disposition des hôpitaux, médecins, infirmiers, ambulanciers. L’autre épreuve visible le coronavirus perturbe l’activité économique. Les cafés et restaurants et les marchés sont fermés. Une économie confinée qui ralentit les transactions financières des banques et les commerces. L’administration quasi bloquée.
Plus l’épreuve avance dans la durée il s’agira de soutenir l’économie en difficulté. Les hommes d’affaire ont mis la main à la pâte mais ce n’est pas suffisant pour tout couvrir. Enfin Nouakchott à l’épreuve de la spiritualité au rythme d’un récital de coran via de hauts-parleurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 22 mars 2020)
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