C’est le recrutement d’une cinquantaine de fonctionnaires à l’agence nationale des titres sécurisés tous issus de la même communauté arabo-berbere et de la même tribu qui focalise l’attention des observateurs cette fin de semaine a Nouakchott.
Son annulation rapide par la direction elle-même est révélatrice d’une administration à contre courant du vent de changement qui souffle depuis l’élection de Ould Ghazouani. Une administration téléguidée par des chauvins dissimulés dans tous les rouages de l’Etat à leurs propres fins politiques. Cette correction express est considérée par les observateurs comme une goutte d’eau dans l’océan des victimes du racisme d’Etat.
Depuis près de 6 décennies aucun secteur de l’administration est épargné par cette discrimination ethnique à variante tribale dangereuse pour l’unité nationale et la cohésion sociale.
Le président mauritanien pourrait encore être plus fragilisé en laissant agir une minorité de nationalistes arabes qui laissent planer le spectre des années de braise sapant ainsi ses bonnes intentions de tourner cette page sombre de l’histoire du pays. La société mauritanienne aspire à la modernité politique économique et sociale. Il s’agira pour Ould Ghazouani de restaurer rapidement un État de droit avant la fin de la première année de son quinquennat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 13 mars 2020)
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