Jean Daniel, le fondateur du « Nouvel Observateur » est mort

Le directeur et éditorialiste français s'est éteint à l'âge de 99 ans, ce mercredi 19 février.

“Un témoin, un acteur et une conscience de ce monde”. C’est par ces mots que L’Obs a annoncé, ce jeudi 20 février, le décès de son fondateur, l’éditorialiste français Jean Daniel. Il est mort la veille, mercredi 19 février, à l’âge de 99 ans, “après une longue vie de passion d’engagement et de création”.

Originaire d’Algérie, où il est né un 21 juillet 1920, l’ancien étudiant en philosophie de la Sorbonne avait commencé dans le milieu littéraire en fondant, en 1947, la revue Caliban grâce au soutien d’Albert Camus avec qui il était ami, rappelle l’hebdomadaire.

“Vous êtes la seule personne qui, ayant tort à mes yeux, me conduit à m’interroger sur la justification de ce que je pense”, a-t-il, un jour, écrit à l’auteur de L’Étranger. “L’important, c’est que vous soyez, comme moi, déchiré”, lui avait-il alors répondu, comme le souligne Le Monde.

Le Nouvel Observateur, l’hebdo de la “deuxième gauche”

 

L’aventure journalistique se poursuit quand, en 1954, il écrit son premier article dans L’Express. Il couvre alors la guerre d’Algérie “en prenant parti pour des négociations avec le FLN”. En 1963, son interview avec l’ancien président des États-Unis, John F. Kennedy, lui offre une notoriété des deux côtés de l’Atlantique.

Un an plus tard, il reprend France Observateur pour en faire le Nouvel Observateur, devenu entre temps L’Obs. Le premier numéro sort le 19 novembre 1964. “Si la gauche se cherche, notre simple ambition est de l’aider à se trouver en favorisant des débats, en ne refusant aucune analyse et aucune information gênante pour nos principes, en resituant les anciens problèmes dans le contexte moderne. C’est ainsi que nous pouvons le mieux, pensons-nous, réconcilier la gauche avec elle-même et lui donner les véritables armes de l’action”, raconte Jean Daniel dans son édito.

Il reste à la tête de la direction de la publication jusqu’en 2008, date à laquelle il devient éditorialiste. Grand officier de la Légion d’honneur, il était aussi l’auteur de plusieurs livres, comme les essais Comment peut-on être Français?, Mitterrand l’insaisissable, ou les autobiographies La Blessure et Les Miens.

Source : HuffPost

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