Nouvel an : l’ambiance n’est pas à la fête au Burkina

Le pays fait face à la multiplication des attaques terroristes faisant de nombreuses victimes au sein des forces armées et des populations civiles.

Les festivités de fin d’année sont vécues avec sobriété au Burkina Faso du fait de la conjoncture mais surtout de la volonté des populations qui souhaitent ainsi avoir une pensée pieuse pour les victimes de la recrudescence des attaques terroristes.

La vigilance prime alors de plus en plus sur l’euphorie des jours fastes, selon un  habitant de Ouagadougou.

« Nous avons l’impression que chaque fin d’année ou début d’année, les terroristes ont tendance a attaqué les populations, les forces de défense et de sécurité ».

La riposte des soldats burkinabè à l’attaque simultanée du détachement militaire et des populations civiles d’Arbinda dans la province du Soum au nord du pays, sonne comme un brin d’espoir à l’engagement véritable des forces de défense et de sécurité.

Mali Soldaten der Malischen Armee und der französichen Barkhane-Streitkräfte (Getty Images/AFP/D. Benoit)

 

Quatre vingt terroristes, selon un bilan officiel, ont été neutralisés alors que 31 civils et 7 soldats ont trouvé la mort dans l’attaque menée la veille de Noël. La riposte de l’armée est saluée par cet autre habitant de Ouagadougou :

« Savoir que les forces de l’ordre sont en train de repousser les terroristes, c’est vraiment encourageant pour les populations. C’est ce que nous attendons d’eux. C’est vrai que ce n’est pas facile ; mais nous sommes contents. L’année passée nous apprenons chaque fois que se sont nos soldats qui sont tombés. Ce n’était pas intéressant. Je demande juste que le gouvernement arrive à les doter de plus de moyens. »

Un cri de cœur qui est également une préoccupation au haut sommet de l’Etat. Six ministres étaient à Arbinda sur le terrain des hostilités le jour de Noël pour apporter le soutien de l’exécutif aux soldats. Une sortie qui permet d’évaluer les besoins en équipement des troupes, selon Chérif Sy, Ministre en charge de la défense :

« Ils ont fait le job. Maintenant pour améliorer le job, parce que c’est l’expérience que nous aussi on en tire, c’est l’expérience du terrain qui vient d’enseigner qu’il faut obligatoirement des blindés. Les gens veulent du matos pour travailler. On va leur trouver le matos pour travailler. On est fier d’eux. »

Du matériel pour motiver les soldats sur le terrain et affronter l’hydre terroriste avec plus de détermination dans cette guerre asymétrique tel est le grand défi qui s’impose au Burkina Faso dans un contexte où les attaques à répétition fragilisent son économie.

 

 

Richard Tiéné

 

Source : Deutsche welle (Allemagne)

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page