Mauritanie : persécutions physiques et poursuites pour délits ou crimes financiers

Le chaos social s’est combiné avec le chaos institutionnel.D’une part , l’arrestation des opposants et d’autre part poursuite de certains pontes du système et tout cela dans une atmosphère d’instabilité politique.
Comment peut on analyser ces deux phénomènes contradictoires?
La première approche empirique consiste à considérer que l’entité mauritanienne au sommet de l’Etat est traversé par des contractions jusque là tenues sous diverses chapiteaux.
La seconde approche consiste à considérer l’émergence des diverses coalitions pour l’élection présidentielle.

Nous avions souligné que ces coalitions , dans leur composition présentaient des éléments antinomiques en leur sein individuellement et que ces éléments de contradictions internes provoqueraient une décomposition pour tendre vers une recomposition.Nous n’avions pas perçu que la recomposition serait parcellaire et pourrait conduire au chaos.
En effet, sur le plan général , au terme de l’élection non encore validé par la cour constitutionnelle , certains éléments des diverses coalitions se sont désolidarisés de leur cellule mère.
La coalition de Sidi Mohamed ould Boubacar se voit amputee de l’élément du Ba’ath , celui ci ne participe pas à la contestation des résultats et les islamistes de cette coalition font profile bas.
La coalition de l’UPR en sa composition aussi se voit amputée de l’élément tribal et le Ba’ath dans cette coalition rejoint le clan Ghazouani déclaré vainqueur de la présidentielle .
La coalition de Biram Dah Abeid semble être tenu en l’état par la présence du Sawab qui, avec sa force de nuisance annihile le tempérament du leader Biram Dah Abeid.
La coalition de l’UFP et du RFD est tétanisée par une expectative faussée par son équilibriste teinté d’indécision .

 

La CVE semble et du reste présente jusqu’à ce moment une cohérence presque à toute epreuve.
Cette observation empirique donnée il y’a lieu de considérer les incohérences du système , notamment le centre du pouvoir de l’Etat et se poser certaines questions telles que:
1-La démission du porte parole du gouvernement
2- l’arrestation ou la convocation d’un proche parent du président en exercice sous l’effet d’un rapport de l’IGE.
Ici , les choses deviennent corsées . L’explication de cette situation ne peut s’expliquer du simple fait que le président en exercice jouerait à manipuler le peuple mais plutôt que le pouvoir ne serait plus entièrement entre ses mains.
Ceci nous amène à dire que un coup d’état a été préparé et mis en œuvre bien avant les élections.

 

Que , Ghazouani ne bénéficiait pas ni du soutien effectif de l’UPR encore moins de celui de Mohamed ould Abdoul Aziz.
Quelque part une force beaucoup plus forte serait à l’origine du Chaos que nous qualifions de contrôle de la scène politique .
En 2017 , le commandement de l’armée , notamment des zones militaires a été restructuré profondément par l’apport de nouveaux hommes ou la permutation de certains sous l’ » autorité « du chef d’état major ( Ghazouani).
Le coup d’état et les actes préparatoires du verrouillage de situeraient à ce niveau et obligeait le président Mohamed ould Abdel Aziz à accepter à contre cœur la candidature de Ghazouani au détriment d’un élément de son propre parti , L’UPR.

 

Maintenant , comment expliquer la répression systématique et les arrestations de certains leaders de l’opposition ?
C’est la « When things become tricky » comme disent les Anglais.

L’arrestation du président Samba Thiam et de Camara ainsi que « des étrangers impliqués dans la destabilisation du pays « n’est que de la poudre aux yeux pour détourner l’attention de l’opinion internationale et nationale et permettre un ordre nouveau basé sur une dévolution du pouvoir forcé vers un autre pôle .

Quel est ce pôle?
Il nous revient que en 1985 sous le président Taya un conflit entre « les tribus du Nord et celles de L’Est » pour l’exercice et le contrôle du pouvoir .Ce conflit presque ouvert s’est apaisé par le voyage de Maouiya le 5 Mai de la même année à Nema où un accord tacite et non écrit est fait pour le partage du pouvoir.
1-La présidence au Nord et les forces de sécurité et de défense ainsi que les sociétés d’état a l’Est .
Ce modus vivendi a survécu aux événements des années de braises et aux violations massives des droits humains sur les autres composantes nationale pour la préservation de l’accord et la securisation du pouvoir entre les mains de la “ majorité arabe”.
L’arrivée de Mohamed ould Abdel Aziz au pouvoir et ses pratiques de prévarication à son propre profit ainsi que des actes de “ trahison” envers les tribus de l’Est ont contibue d’une certaine facon à pourrir l’accord.

Désormais , il faut une trahison dans la trahison pour sauver l’honneur des tribus flouées de l’Est.
Disposant des forces de sécurité Ghazouani a pu opérer les changement de commandement en 2017 et à ce niveau de la “ mascarade” électorale le pôle de l’opposition a émergé comme une torpille marine vers le bateau du maintien de l’Etat partisan.

Le pouvoir est comme en 1979 dans la rue avec cette particularité que toutes les entités exclues , elle s aussi tiennent à jouer leur partition dans la conquête du pouvoir.
Les exclus sont ils conscient des enjeux conflictuels entre les tribus?
Certainement ! Ont ils essaye de les exacerber ? Non. Leur option est une option de survie et c’est celle ci par sa mobilisation exceptionnelle a perturbé la scène politique et sociale.
En définitive , nous sommes à un stade dangereux car , dans cette lutte pour le pouvoir les effets collateraux ne manqueraient pas de faire des victimes.

C’est un bouleversement révolutionnaire interne ou dans quelques situations de desarroi sont impliqués des pays étrangers.

Du reste la probable mise en examen des prévaricateurs proches de Aziz et la démission de ould Maham s’expliquerait par la déliquescence du pouvoir de Mohamed ould Abdel Aziz .
Celui – ci, sans éducation et par son arrogance fut la victime première du délitement de son propre pouvoir.
Le dérapage sera t -il contrôlable ?
Toute la question est la .

Maitre Salah eddine sy via Facebook 
Conseil juridique et fiscale
Rgueiby.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page