A 4 jours de l’ouverture de la campagne officielle les 6 candidats à la présidentielle sont en train de mettre la dernière main aux préparatifs de leur programme dont la majeure partie des grandes lignes ont été dévoilées durant la précampagne qui aura duré près d’un mois. Pour cette première manche c’est le candidat de la majorité Ould Ghazouani qui aura été le moins convaincant pour les observateurs.
En effet le candidat de Ould Aziz a fait montre d’un effacement visible sur la période précampagne du fait du pilotage automatique inavoué de son mentor qui n’a pas cessé de faire campagne à sa place dans le cadre de ses tournées à l’intérieur du pays sur fond d’inaugurations de ses chantiers 2019. Mais ces déplacements ont vite tourné au cauchemar avec un rejet de sa politique par une partie des populations notamment des jeunes.
Avec la campagne officielle qui débute le 7 juin prochain le candidat caché sera obligé de mouiller le maillot pour faire face à de sérieux concurrents qui ont réussi leur essai en précampagne. Un des enjeux de Ould Ghazouani c’est la reconquête à la fois de la vallée où il avait essuyé des revers et également le Nord, l’Est et le centre-Ouest où son mentor avait été confronté à une résistance d’une partie de la population. Ces faux pas de la majorité traduisent l’importance de la jeunesse dans la campagne à venir. Une thématique sur laquelle ont déjà surfé les candidats de l’opposition qui promettent une campagne dynamique malgré des craintes d’un « hold-up » électoral » par le pouvoir.
Le candidat de la coalition « Vivre ensemble » de KHB, le candidat du changement démocratique de Ould Maouloud, le candidat abolitionniste Ould Abeid et le candidat indépendant Ould Boubacar se sont illustrés dans l’ensemble par des thématiques porteuses d’espoir pour l’unité nationale et la cohésion sociale avec des promesses sociales pour lutter contre le chômage des jeunes, contre la pauvreté des campagnes et des périphéries urbaines, contre la gabegie et la corruption.
Le dénominateur commun des candidats est la promesse de restaurer un Etat de droit qui respecte les droits de l’homme, les institutions, la citoyenneté et les libertés. Les observateurs s’attendent à ce que l’opposition mette le turbo pour bousculer le candidat du pouvoir qui jouit de tous les moyens de l’Etat y compris les organes de presse publique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à kassataya le 02 juin 2019)
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