La FAO met en garde contre le risque de pénurie alimentaire

La diminution drastique de la biodiversité représente un risque de pénurie alimentaire. Tel est le constat du rapport que l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture vient de publier.

La FAO met en garde, dans un rapport alarmant publié vendredi, sur le risque de pénurie alimentaire en raison de la diminution drastique de la biodiversité dans l’agriculture et l’alimentation. Tous les jours des espèces ou des plantes disparaissent, avertit l’agence de l’ONU.

Ce rapport, le premier de ce genre jamais réalisé par l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), «présente des preuves toujours plus nombreuses que la biodiversité qui est à la base de nos systèmes d’alimentation, à tous les niveaux, est en baisse à travers le monde».

Des myriades d’organismes qui sont aussi à la base de la production agricole, comme certains insectes, voire micro-organismes, participent à cette biodiversité, mais sont menacés. Tous les jours des espèces ou des plantes, qui ne pourront jamais être retrouvées, disparaissent, avertit ce rapport.

Appel aux gouvernements

 

Or, les productions agricoles manquant de diversité dans les cultures sont beaucoup plus vulnérables à des chocs, comme des maladies ou des parasites, que celles reposant sur davantage de biodiversité, assure la FAO.

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L’agence cite en exemple les conséquences dramatiques de la quasi-disparition de la pomme de terre en Irlande au milieu du XIXe siècle, qui servait alors de nourriture de base aux paysans de l’île.

Depuis, les pratiques agricoles visant à favoriser la biodiversité ont, certes, progressé, mais il reste encore beaucoup à faire, selon la FAO. L’organisme appelle les gouvernements à se saisir du problème.

La biodiversité sud-américaine particulièrement fragilisée

 

Il prend également plusieurs exemples pour illustrer l’importance de cette biodiversité des espèces et des cultures. L’humanité cultive environ 6000 plantes pour se nourrir, mais, en réalité, seules 200 d’entre elles contribuent à remplir son assiette et neuf seulement représentent 66% de toutes les récoltes dans le monde.

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L’organisation internationale souligne aussi que 75% des récoltes dans le monde dépendent de la pollinisation. Or, les colonies d’abeilles se font par exemple de plus en plus rares.

Géographiquement, c’est en Amérique latine et dans les Caraïbes que la biodiversité, très riche, est aussi la plus menacée, relève encore ce rapport.

ATS

Source : Le Temps (Suisse)

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