Le Washington Post publie un édito en arabe en soutien au Canada face aux Saoudiens

Le journal américain Washington Post a réagi à la crise diplomatique entre le Canada et l’Arabie Saoudite … dans un éditorial en arabe. Une première dans les annales de la presse américaine à travers laquelle le journal a dénoncé une position “laxiste” des Etats-Unis vis-à-vis de son allié saoudien. 

 

Dans son éditorial, publié également en anglais, le Washington Post a d’abord partagé les inquiétudes du Canada à propos de la situation des Droits de l’Homme dans le royaume saoudien, dont le princpe Mohammed Ben Salmane “ne tolère aucune dissidence, emprisonnant en masse ses opposants et autres détracteurs, dont la plupart sont des intellectuels, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme”.

Le Canada s’est dit “sérieusement inquiet” lundi de l’expulsion de son ambassadeur à Ryad, annoncée par l’Arabie saoudite en réplique aux critiques répétées d’Ottawa sur la répression des militants de droits de l’homme.

“Nous sommes sérieusement inquiets de ces informations de presse et nous cherchons à en savoir plus sur la récente déclaration du Royaume d’Arabie saoudite”, a affirmé Marie-Pier Baril, porte-parole du ministère, dans un communiqué.

“Le Canada défendra toujours la protection des droits humains, notamment des droits des femmes et de la liberté d’expression partout dans le monde”, a-t-elle ajouté. “Notre gouvernement n’hésitera jamais à promouvoir ces valeurs et nous croyons que ce dialogue est crucial pour la diplomatie internationale”.

L’Arabie saoudite, qui a décidé d’expulser l’ambassadeur canadien à Ryad et de rappeler son propre ambassadeur à Ottawa après ce qu’elle a qualifié d’“ingérence” dans ses affaires intérieures, a également suspendu les vols à destination et en provenance de ce pays nord-américain, rappelés ses étudiants et ses patients.

Le Washington Post a estimé cette attitude est un message clair du royaume saoudien pour inviter “les autres pays à s’occuper de leurs propres affaires”.

Le journal américain a rajouté que la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland “a compris que les droits humains et les libertés individuelles sont des valeurs universelles et non pas une propriété des rois ou des dictateurs qui peuvent les accorder ou les supprimer arbitrairement”.

Le quotidien rajoute dans son éditorial que les violations par l’Arabie saoudite des droits de l’Homme “devraient concerner toutes les sociétés libres et démocrates”. “Le prince a été étonnement actif dans la modernisation de l’économie de son royaume, faisant des efforts pour la diversifier du pétrole et satisfaire la soif d’une jeune population en plein essor sur la culture et le divertissement. Ne se rend-il pas compte que cette vision futuriste est compromise en jetant les opposants dans des prisons et en se comportant comme un despote ?”, s’interroge ensuite le même journal.

The Washington Post a par la suite exprimé sa déception quant à la démission de l’administration Trump du “rôle historique des Etats-Unis comme défenseur des droits de l’Homme dans le monde”.

Le journal a également exprimé son étonnement quant à la réaction du Département d’Etat, qui “a joué le rôle de la neutralité” au détriment de la défens des Droits de l’Homme.

Rédaction du HuffPost Algérie

 

Source : HuffPost Algérie

 

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