Mauritanie : la diabolisation des FPC est de retour

La polémique cette semaine sur la publication de l’article du chercheur sénégalais Tidiane N’Diaye « le génocide oublié » attribuée malencontreusement au président des FPC Samba Thaim n’a pas laissé indifférent le porte-parole du gouvernement.Ould Cheikh s’est attaqué violemment à l’intégrité morale du chef historique des FPC ex-FLAM qu’il accuse de connivence avec les Etats-Unis et Israel qui l’ont soutenus durant son exil et auxquels il est reconnaissant aujourd’hui à travers ces écrits. Des propos considérés par les observateurs injurieux et au delà diffamatoires révélateurs du régime raciste de Ould Aziz pire que celui de Ould Taya.

 

Le conseil des ministres de cette semaine à Nouakchott coïncide avec la polémique née de la publication de l’article « le génocide oublié » du chercheur sénégalais Tidiane N’Diaye attribué malencontreusement au président des FPC Samba Thiam. L’occasion pour le porte-parole du gouvernement de donner la version officielle sur ce débat.Ould Cheikh est monté sur le ring pour donner plusieurs coups de poing en attaquant l’intégrité morale du chef historique des FPCex-FLAM en lui reprochant sa fidélité à ceux qui l’ont adopté et soutenu et auxquels il est reconnaissant aujourd’hui faisant allusion à son exil aux Etats-Unis alliés traditionnels d’Israël.

Des propos injurieux voire diffamatoires pour les observateurs qui qualifient le discours officiel déplacé et anachronique qui annonce certainement le retour de la diabolisation des FPC des années 86.Et ce malgré les mises au point et les excuses du site Cridem qui a diffusé la publication. Et l’argument du porte-parole du gouvernement que la question palestinienne est une question de foi est ridicule même si la Mauritanie est 100 pour cent musulmane.La reconnaissance d’un état ou souffrances d’un peuple ne dépend pas de la foi.Et que fait-il des non musulmans palestiniens ?L’amalgame est fait. Ces propos outrageux cachent en réalité l’hypocrisie des autorités de Nouakchott sur la souffrance des rapatriés mauritaniens depuis 2008 et l’impunité des criminels militaires dans l’assassinat des 28 soldats noirs en 91 à Inal.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 25 mai 2018)

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