Mauritanie:l’enrôlement difficile des enfants pointé par Human Right Watch

D’année en année depuis 2011 des enfants mauritaniens vont difficilement à l’école et beaucoup ne passent plus des examens nationaux à cause des procédures complexes d’enrôlement qui ne permettent pas leur inscription. C’est le constat de l’ONG internationale Human Right Watch la semaine dernière pour tirer la sonnette d’alarme aux autorités de Nouakchott pour qu’elles assouplissent les formalités d’obtention de l’état civil en Mauritanie.

 

Ce sont les enfants des réfugiés rentrés en 2014 qui ont le plus fait les frais du recensement biométrique discriminatoire engagé par le régime de Ould Aziz depuis 2011. Explication : certains sont nés durant l’exil au Sénégal et au Mali et les autres même mauritaniens avaient perdu leur état civil avant la déportation à l’instar de leurs parents. Aujourd’hui le phénomène prend de l’ampleur et touche même les enfants nés à Nouakchott dans les grands quartiers ou à l’intérieur du pays qui font face à la complexité du recensement biométrique.

 

 

S’il y a aujourd’hui un secteur où la politique génocidaire biométrique est visible c’est bien l’éducation nationale, le premier secteur arabisé en Mauritanie depuis 1966. Cette arabisation à outrance est à l’origine du divorce entre les différentes composantes du pays. Plus d’un demi-siècle après cette mal cohabitation c’est l’enrôlement qui vient achever le génocide culturel programmé par Ould Aziz en empêchant la majeure partie de ces enfants d’ aller à l’école. Cette discrimination n’a pas échappé à l’ONG internationale Human Right Watch de pointer du doigt les règles draconiennes du dit enrôlement qui freinent la scolarisation pourtant obligatoire des enfants de 6 à 14 ans et surtout leur passage à des examens nationaux.

 

 

Ce constat ne surprend guère les observateurs encore moins le mouvement citoyen avant -gardiste le plus connu TPMN « Touche pas à ma nationalité » qui a fait un travail remarquable de résistance contre la discrimination et le racisme érigés en système de gouvernement.L’éducation est un droit pour tous les enfants.

 

Bakala Kane 

(Reçu à Kassataya le 30 mars 2018)

 

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