Le président n’est pas content… C’est tant mieux

(Archives. Crédit photo : anonyme)

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas content des hommes qu’il a choisi pour diriger le pays. De sources informées, il ne cesse de le leur faire savoir. A le regarder agir, à analyser ses attitudes, lui qui tente d’être au four et au moulin on constate que l’homme est déçu, et qu’il ampute la catastrophique situation du pays aux hommes qui nous dirigent.

Il lui a fallu trois ans pour comprendre. Et la réalité fut amère. Elle est toute différente de celle qu’il s’imaginait. L’intégrité d’antan – des premières années de l’indépendance- du Mauritanien a cédé la place à la félonie, la valeur est à la cupidité, la rectitude est devenue mensonge. Presque tous ceux qui ont été choisis pour conduire les affaires du peuple, ont démontré leur haut degré de carence et d’incompétence.

Le président de la République semble avoir compris que si la Mauritanie va si mal, c’est que quelque part, la chaîne est grippée. C’est pour cela qu’il est si présent sur la scène. Sa dernière tournée dans des quartiers de Nouakchott vient confirmer ce fait. Il va falloir maintenant déceler la panne, l’extirper pour pouvoir relancer le pays dans le chemin du développement. Faut-il balayer la scène qu’il faille s’y mettre au risque de s’allier avec le diable ! En tout cas, ce sera tant mieux pour la Mauritanie.

Car, malgré le départ de Ould Taya et le bref passage de Ely puis celui de Sidioca, le système est resté tel quel avec toujours les mêmes hommes qui détiennent les rennes du pouvoir. L’avènement de Aziz n’en fera rien, ces mêmes personnes s’accrochent toujours au haut de la pyramide. Les pratiques de la mauvaise administration sont demeurées en l’état. Habitués au laisser-aller, à la gabegie, au détournement et à toutes les mauvaises et dégradantes moeurs pour un Etat, les hommes qui ont été appelés à gérer le pays ces derniers mois, ont fini par apparaître au grand jour devant les yeux du président de la République. Nuls, ils sont incapables de voir plus loin que leur nez, à moins qu’il ne s’agisse de se remplir les poches et de regarder le peuple souffrir.

Aujourd’hui, la compétence doit reprendre le dessus sur toutes les autres considérations subjectives, régionalistes, ethniques ou tribalistes. Le règne de la « médiocritocratie » doit cesser. Le cas contraire, c’est vers le chaos qu’on se dirige. Une vérité que semble comprendre le président qui pourrait enfin choisir pour ce pays meurtri par la gabegie, des hommes intègres, patriotes, travailleurs et dévoués dans la direction de leur mission.

Le président de la République n’est pas content… C’est tant mieux pour la Mauritanie. Parce que cela va le conduire à rectifier le tir pour le plus grand bien du pays.

C.A

Source  :  L’Authentique le 24/09/2012

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